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Solidarité. Au tribunal pour avoir aidé deux exilés

newlogohumanitefr-20140407-434Emilien Urbach, 18/12/2015

Rebecca Marshall/LAIF-REA
Rebecca Marshall/LAIF-REA

Une citoyenne solidaire des réfugiés bloqués à la frontière franco-italienne comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Grasse pour avoir transporté dans son véhicule deux jeunes Érythréens. Des militants venus de toute la France viennent témoigner de leur solidarité.

Elle a voulu aider deux jeunes réfugiés. Elle doit en répondre devant la justice ! À 72 ans, Claire, maître de conférences à la retraite, comparaît aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Grasse. Sa faute ? Avoir transporté dans son véhicule deux jeunes Érythréens, de la gare de Nice jusqu’à celle d’Antibes (Alpes-Maritimes), afin qu’ils puissent prendre le train. Un geste anodin qui lui vaut d’être poursuivie pour, selon l’acte d’accusation, avoir « facilité, par aide directe ou indirecte, l’entrée irrégulière, la circulation irrégulière, le séjour irrégulier de deux étrangers en France »… En clair, d’être un passeur.

L’affaire s’est déroulée le 13 juillet dernier. Avec une vingtaine d’autres personnes, Claire, qui milite à Habitat et citoyenneté, une association d’aide aux migrants en situation précaire, est venue à la gare de Nice prêter main-forte. Et constater surtout les irrégularités commises par les forces de l’ordre à l’encontre des réfugiés, depuis la fermeture de la frontière franco-italienne, le 9 juin. De nombreuses associations témoignent en effet de contrôles au faciès systématiques à l’intérieur des trains reliant Vintimille à la France et d’expulsions, dont de nombreux mineurs isolés, vers l’Italie, en dehors de tout cadre légal.

« Je suis arrivé à la gare de Nice, à 11 heures, explique Hubert Jourdan, militant également à Habitat et citoyenneté et témoin au procès. Claire était devant les bureaux de la police aux frontières en compagnie d’un jeune Érythréen de 15 ans et d’une jeune femme à peine plus âgée. Lui voulait se rendre à Dijon et elle à Paris. Nous étions rentrés en contact avec des connaissances qu’ils avaient sur place. Bien qu’ils aient tous les deux leur titre de transport, la PAF leur a interdit d’accéder au train. On a alors décidé que quelqu’un devait les accompagner à la gare d’Antibes. » Claire se porte volontaire et fait monter les deux personnes en quête de refuge dans sa voiture. Vingt minutes plus tard, arrivée à Antibes, la police l’arrête. Après un rapide contrôle d’identité, elle est sortie du véhicule, menottée et conduite dans un commissariat de Nice. Peu après, on l’accompagne chez elle, bracelets métalliques toujours aux poignets, pour y mener une perquisition. Rien. Retour à la capitale azuréenne où elle passe 24 heures enfermée dans une des sordides cellules de la caserne Auvare… Elle en ressort avec une convocation au tribunal.

Pour Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés, cette affaire est « le signal que Manuel Valls a menti quand il affirmait que le délit de solidarité n’aurait plus court en France ». Appelé aussi à témoigner à la barre du tribunal, l’avocat compte y faire l’historique des faits qui a mené à la modification, par la loi du 31 décembre 2012, du Code des étrangers. Le texte, depuis, permet à la justice de faire la distinction entre un trafiquant qui s’enrichit sur la détresse d’un réfugié et un citoyen solidaire qui tend la main à son semblable. « La comparution de Claire est donc injustifiée au regard de la loi », souligne aussi Me Sarah Ben Kemoun, chargée de défendre la militante. Une quinzaine d’associations et syndicats se sont également donné rendez-vous à Grasse pour exprimer leur consternation. « Nous sommes des centaines à quotidiennement venir en aide à des réfugiés, rappelle Stéphane Maugendre. Si nous le faisons, c’est parce que l’État est totalement défaillant quant à l’accueil des étrangers. » Pas pour s’enrichir sur le dos des exilés.

⇒ Voir l’article

Cachez cet étranger (et les violences qui lui sont faites) que je ne saurais voir

Merci à Jean Claude POLACK, ami de mon père, d’écrire 28 années après lui pour Chimères[1]

Il est toujours plus facile de ne pas voir les violences infligées à celles et ceux qui sont supposés responsables de tous les maux de la société (chômage, délinquance et aujourd’hui terrorisme). D’évidence ce propos ne s’adresse pas aux lectrices ou lecteurs, du présent article, que l’on ne peut affubler de cécité (intellectuelle) totale.

Il n’en reste pas moins que les violences faites aux étrangers sont plus ou moins visibles à celui ou celle qui sait, ou veut bien, regarder ou chercher.

C’est alors souvent pour le public non averti à l’occasion d’un « buzz » qu’on les découvre.

Prenons quelques exemples :

Les étrangers coincés dans la zone internationale de Roissy.

Il aura fallu la condamnation de l’Etat français, par le Tribunal de Grande Instance de Paris en 1992 pour découvrir les voies de fait commises, par le ministère de l’intérieur et la Police de l’air et des frontières à l’aéroport de Roissy, à l’égard des étrangers désirant entrer sur le territoire français[2]

Or, depuis des années des avocats assignaient ce même ministère devant les tribunaux français et les associations condamnaient les atteintes portées au droit d’asile (puisque les étrangers étaient interdits de rentrer en France pour faire une demande d’asile) et à la liberté d’aller et venir sans base légale (puisque les étrangers interdits d’entrer étaient coincés dans la zone aéroportuaire internationale entre les magasins duty-free).

Les Jungles de Calais

Il n’y a qu’en 2009, suite à une rafle de 150 Afghans, dans la banlieue de Calais, pour être « chartérisés » par le ministère de l’intérieur[3] que l’on découvre les « jungles » de Calais, alors que depuis la fermeture du camp de Sangatte, 7 années avant, les associations dénonçaient non seulement les conditions de vie de ces réfugiés mais aussi les exactions de la police à leur encontre[4].

Les Roms.

Il n’y a que lors du scandale international de la circulaire dite « Roms » du mois d’aout 2010 que l’on a vu les mauvais traitements infligés aux gens du voyage[5]. (Quoique depuis, ils ont disparu de notre champs de vision comme nous le rappelle le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe dans son rapport du 17 février dernier[6]).

La pénalisation du séjour irrégulier

Il faudra l’avis de la chambre criminelle de la cour de Cassation du 5 juin 2012 [7] pour comprendre qu’être en situation irrégulière était, jusqu’alors, un délit permettant à la police de mettre un étranger, pour cette seule raison, jusqu’à 48 h en garde-à-vue et à la Justice de le condamner jusqu’à une année de prison ferme et trois années d’interdiction du territoire français.[8]

Alors qu’avant et suite à un arrêt El Dridi contre Italie du 28 avril 2011[9] de la Cour de Justice de l’Union Européenne (qui condamnait l’Italie et indiquait qu’en Europe les étrangers en situation irrégulière ne pouvaient plus ni être placés en garde-à-vue ni être condamnés) les associations dénonçaient la législation française en ce qu’elle faisait passer l’étranger sans-papier, d’un statut administratif à un statut pénal, c’est-à-dire dans le camp des délinquants. [10]

Les morts en mer méditerranée.

Il aura fallu la venue du Pape sur l’Ile de Lampedusa en juillet 2013, non pas pour voir ces migrants d’Afrique enfermés dans un camp, mais découvrir que l’on mourrait en méditerranée pour sauver sa vie.

Or, depuis sa création l’association Migreurop dénonce non seulement les camps à l’extérieur des frontières de la forteresse Europe mais aussi les milliers de noyés depuis quelques dizaines d’années dans la traversée de ce nouveau cimetière.

Or, ni les révélations par « The Guardian », le 8 mai 2011 [11], du décès entre les mois de mars et avril de 63 personnes (hommes, femmes et deux bébés) alors qu’une coalition internationale et les forces de l’OTAN intervenaient en Libye et surveillaient le moindre mouvement sur cette mer grâce à un matériel militaire jamais déployé dans cette zone (awacs, drones, avions, hélicoptères, radars et bâtiments de guerre), ni la campagne de plaintes lancée par le Gisti suite à ces révélations[12], ne les avaient rendu visibles.

Être privé de ses droits d’aller et venir sur simple décision d’un policier sans ordre ou autorisation de la Loi et sans contrôle d’un juge ;

En être réduit à dormir dans des sous-bois entre des planches de bois et des bâches de plastique et faire l’objet de violences policières ;

Être l’objet d’évacuation et de destruction de son lieu de vie à raison d’une seule appartenance à une ethnie supposée ;

Être pénalement catalogué délinquant pour ne pas avoir de pièce d’identité ;

Ne pas être secouru en mer, et parfois mourir, seulement parce que l’on se précipite dans les mains de passeurs pour traverser la méditerranée pour fuir les atrocités, politiques, économiques ou climatiques de son pays de naissance ;

Sont, sans conteste, des violences.

Et, nous venons de le voir, elles n’ont été visibles qu’après qu’un évènement « révélateur » fasse image à nos yeux.

Mais, il y a aussi le buzz qui rend invisible les violences voir provoque la cécité totale.

La double peine

Alors que François Mitterrand avait promis son abolition suite à la grève de la faim de Jean Costil (Pasteur), Christian Delorme (Prêtre) et Hamid Boukhrouma (Double peine) aux Minguettes, démarrée début avril 1981 [13] ;

Alors qu’entre fin 2001 et fin 2003, les associations ont mené une très longue et intense campagne contre la double peine [14] ;

Le Ministre de la place Beauvau s’emparait de cette question et, dès l’écriture de l’avant-projet de Loi, affirmait que la double-peine était abolie.

La réussite politique du ministre de l’Intérieur a été jusqu’à, non seulement, obtenir de l’Assemblée Nationale un vote à l’unanimité sur les dispositions concernant la double peine, mais à faire affirmer à un ancien ministre de la culture de « gauche », prétendu abolitionniste de cette double peine, sa satisfaction de ce que la droite l’ait abolie et même à un très sérieux journaliste politique dans les colonnes d’un quotidien du soir d’illustrer le dépassement à gauche du PS par la droite parlementaire par cette réforme.

On croise même dans les milieux judiciaire, militant ou humanitaire, des personnes qui estiment ce combat, d’arrière-garde.

Depuis lors, il est impossible d’aborder le sujet tant il est ancré dans l’inconscient collectif qu’il n’y a plus de double peine. Et le monde associatif, partie prenante dans la campagne contre la double peine, a commis un véritable acte manqué politique et n’a pas encore pris conscience de sa responsabilité d’avoir participé à ce que la violence, que constitue la double peine à l’égard des étrangers, soit redevenue invisible pour de nombreuses années.

En effet, la loi du 26 novembre 2003 laisse entière la double peine (L’ITF peut toujours être prononcée pour environ 270 crimes et délits. Quant à l’expulsion, elle peut toujours : être décidée par l’administration, quelle que soit la situation privée ou familiale de l’étranger ; être prononcée par l’administration, sans débat préalable devant une commission, en cas d’urgence absolue, alors même que cette urgence a parfois été provoquée par la négligence des services concernés, enfin et surtout, être la conséquence directe d’une condamnation pénale). [15]

Le délit de solidarité (Même tour de passe-passe).

Alors que suite à la condamnation de Madame Deltombe par le Tribunal Correctionnel de Lille, le 4 février 1997[16], pour avoir prêté les clefs de son appartement en son absence à un étranger en situation irrégulière a déclenché, à l’initiative des gens du cinéma, une vague de signatures par dizaines de milliers d’une pétition pour l’abrogation du délit de solidarité [17] ;

Alors que régulièrement des gens (Directrice d’école, membres de collectif…frères, sœurs époux…) apportant leur soutien à des étrangers en situation irrégulière sont inquiétés par la police ou la justice [18] ;

Alors que face aux attaques d’un ministre de l’Immigration qui affirmait, le 7 avril 2009, que « Toute personne, particulier, bénévole, association, qui s’est limitée à accueillir, accompagner, héberger des clandestins en situation de détresse, n’est donc pas concernée par ce délit. Et j’observe qu’en 65 années d’application de cette loi, personne en France n’a jamais été condamné pour avoir seulement accueilli, accompagné ou hébergé un étranger en situation irrégulière » [19], le Gisti avait dressé une liste de condamnations prononcées depuis 1986 contre des personnes ayant apporté une aide à des étrangers sans papiers[20] ;

Le Ministre de l’intérieur annonce, à grand renfort des médias, que, par la loi dite « Valls » du 31 décembre 2012, le délit de solidarité est abrogé.

Et tout le monde en est, aujourd’hui, persuadé.

Or, tel n’est pas le cas puisque l’article L 622-1 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile (CESEDA) [21] est toujours applicable et permet encore de poursuivre les aidants aux sans-papiers [22]

La double peine et le délit de solidarité sont bien des violences (même si elles sont légales) mais, alors qu’elles étaient visibles et connues, de véritables plans média politico-mensonger les trempent dans un filtre magique d’invisibilité alors qu’elles existent encore.

La précarisation du droit au séjour des étrangers en France.

Le 15 octobre 1983 partait de Marseille la Marche pour l’égalité et contre le racisme dite « la Marche des beurs », pour s’achever par un défilé de plus de 100 000 personnes à Paris le 3 décembre. Une délégation rencontre François Mitterrand qui promet l’instauration d’une carte de séjour et de travail valable pour dix ans, ancienne revendication des organisations de défense des droits des immigrés.

Le 17 juillet 1984 était promulguée la loi sur la carte de résident, titre unique de séjour et de travail, valable dix ans et renouvelable automatiquement. Il est important de souligner que cette loi avait été votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale.

« Cette loi avait une portée majeure, à la fois pratique, symbolique et politique, et faisait date dans l’histoire du droit de l’immigration.

– Une portée pratique car elle supprimait les multiples obstacles administratifs qui existaient jusqu’alors pour l’obtention ou le renouvellement des titres de séjour de un an, trois ans, puis dix ans, qui devaient être accompagnés d’une carte de travail valable un an, trois ans ou dix ans… La délivrance de la carte de résident, valant autorisation de séjour et de travail, renouvelée automatiquement, libérait des multiples rendez-vous en préfecture et préservait par la même occasion des interruptions temporaires de droits et de l’insécurité qu’elles engendraient.

– Une portée symbolique aussi car, délivrée « de plein droit » à tous ceux et celles ayant des attaches en France (liens familiaux ou ancienneté de séjour), elle traduisait en actes le message que le gouvernement voulait adresser à l’opinion comme à la population étrangère : les personnes immigrées venues en France pour travailler ne pouvaient plus être reléguées au rang de supplétifs ; avec leurs familles, elles faisaient partie intégrante de la société française. Elles pouvaient, sans crainte d’une décision arbitraire de l’administration, construire leur avenir en France. Sécurité et stabilité formaient le socle qui devait leur permettre de s’insérer et de vivre comme tout un chacun.

– Une portée politique enfin car, en instaurant un titre de dix ans renouvelable de plein droit, le législateur réalisait un pas en avant vers l’égalité des droits avec les nationaux. Face aux discours d’exclusion semés par l’extrême droite, la loi du 17 juillet 1984 entendait en finir avec la suspicion permanente et le contrôle tatillon dont les personnes étrangères étaient précédemment les otages. La réforme était un message clair opposé au populisme et à la xénophobie. » [23]

Sauf que depuis trente années toutes les lois sur l’immigration ont petit à petit réduit à quasi néant ce dispositif puisque la carte de séjour temporaire d’une année est devenue la norme.

Mais de quelle violence s’agit-il ? et en quoi est-elle invisible ?

Elle est invisible car elle ne semble être que tracasserie administrative que de demander à l’étranger de renouveler son titre de séjour tous les ans.

En pratique ce sont 2, 3 voir 4 rendez-vous en préfecture car il manque toujours un document pour compléter le dossier, donc 2, 3 voir 4 jours d’absence au travail [24].

En pratique, ce sont des rendez-vous qui obligent à être présent devant la préfecture longtemps avant le lever du soleil [25].

En pratique ce sont des cartes de séjour qui empêchent embauche à durée indéterminée, obtention d’un crédit, signature d’un bail locatif ou accès à de nombreux droits sociaux et donc précarisent la vie professionnelle, sociale et économique.

En pratique ce sont des parents au séjour, à la vie professionnelle, sociale et économique précaire alors que leurs enfants ont vocation à devenir français ou sont français et ont, donc, des rapports parentaux faussés.

En pratique, ces précarités plongent les étrangers dans l’incertitude quant à leur avenir, les empêchent de participer à la vie sociale, politique, économique et culturelle, bref de se comporter en citoyens.

Ainsi derrière cette carte de séjour se cachent nombre de violences à nos yeux invisibles.

Le rapport Fekl remis au gouvernement en mai 2013[26] faisait ce même constat.

Aujourd’hui, le même tour de passe-passe que celui dont ont été victimes la double peine et le délit de solidarité se prépare, puisque un projet de loi sur l’immigration, présenté comme un texte visant à stabiliser le séjour des étrangers en France, prévoit la création d’un titre pluriannuel d’une durée maximum de quatre ans[27].

Or, ce texte non seulement conserve la logique de désintégration amorcée depuis 30 ans par les textes successifs mais crée une véritable « usine à gaz » pour l’obtention de ces titres de séjour pluriannuels et dont la délivrance peut être remise en cause ou le retrait peut être décidé, à tout moment[28].

Que le bruit médiatique que ne manquera pas de faire le gouvernement autour de ce texte en affirmant qu’il est « humain mais ferme » (comme ceux d’avant 2012 qui affirmaient être « ferme mais humain ») ne nous aveugle pas.

[1] Création extemporanée ou instantanée, Dominique Maugendre, 27.01.1987, Les séminaires de Félix Guattari

[2] L' » amendement Marchand  » à nouveau devant les parlementaires. Des demandeurs d’asile contestent la  » zone internationale  » prévue par le ministère de l’intérieur, Le Monde, Philippe Bernard, 21 Janvier 1992 ; La  » zone de transit  » devant le tribunal de grande instance de Paris L’Etat est condamné pour voie de fait sur des étrangers, Le Monde, Philippe Bernard, 27 mars 1992 ; Zone d’attente « Frontières du droit, Frontières des Droits, L’introuvable statut de la « zone internationale, Préface de François Julien-Laferrière L’Harmattan 1993.

[3] Charters, le cynisme de Besson, L’Humanité, entretien réalisé par Emile Rive, 21 Octobre, 2009 ; Afghans de France: le gouvernement dépense plus de 2.550 euros , 20 minutes, 22/10/2009 ; Revue de presse éradication jungle Calais / charters afghanistan sept-oct. 2009, Gisti.

[4]Voir le dossier du Gisti Jungles et exilé·e·s

[5] Premières reconductions de Roms en Roumanie depuis le discours de Sarkozy, Le Parisien, 17.08.2010 ; Les associations dénoncent « des charters déguisés » pour les Roms, Le Nouvel Obs, 18-08-2010, Besson s’arme pour ficher les Roms expulsés, L’Humanité, Anne Roy, 3 Septembre 2010 ; La circulaire visant les Roms est « très probablement illégale », Le Monde avec AFP, 12.09.2010, Circulaire sur les Roms: Besson «pas au courant», Bertrand «assume tout à fait», Libération, 12 septembre 2010 ; Roms: une association prévoit un recours, Le Figaro, 12/09/2010, Roms : une circulaire d’Hortefeux montrée du doigt, Le Nouvel Obs, 12-09-2010 ; Roms : la circulaire qui provoque l’indignation, Le Parisien, 12.09.2010, Circulaire sur les Roms: illégale, immorale ou normale?, L’Express, Catherine Gouëset, 13/09/2010 ; Circulaire sur les Roms : Bertrand assume, Besson un peu moins, Le Nouvel Obs, 13-09-2010 ; Cacophonie à droite à propos de la circulaire visant les Roms, Le Monde avec AFP, 13.09.2010 ; France’s deportation of Roma, The Guardian, Kim Willsher, 13 September 2010, Orders to police on Roma expulsions from France, The Guardian, Kim Willsher, 13 September 2010, Indignación en las filas de la oposición, El Mundo, 13/09/2010, France: une centaine de Roms reconduits mardi en Roumanie, La Libre Belgique, 13 septembre 2010; E.U. Calls France’s Roma Expulsions a ‘Disgrace’, The New York Times‎, Katrin Bennhold and Stephen Castle, 14 September 2010, France May Face Legal Action Over Expulsions of Roma, The New York Times‎, Katrin Bennhold and Stephen Castle, 15 September 2010 ; Roms : volte-face gouvernementale sur une circulaire, Le Monde, Elise Vincent avec Arnaud Le Parmentier et Philippe Ricard, 15 Septembre 2010 ; Circulaire sur les Roms: Hortefeux pris à son propre piège, Médiapart, Carine Fouteau, 28/01/2011

[6] voir Dossier du gisti « Les Roms »

[7] avis de la chambre criminelle de la cour de Cassation du 5 juin 2012

[8] Pour la Cour de cassation, le séjour irrégulier ne justifie pas la garde à vue, Libération, 6 juin 2012 ; Etrangers : la garde à vue en situation irrégulière, Libération, Sonya Faure, 6 juin 2012 ; Cour de cassation : un séjour irrégulier ne justifie pas la garde à vue, Le Parisien, 06.06.2012 ; Garde à vue pour séjour irrégulier, premier veto de la Cour …, Le Nouvel Obs, 6 juin 2012 ; Garde à vue pour séjour irrégulier, premier veto de la Cour de  ; Sans-papiers : les policiers face à un nouveau casse-tête, Le Figaro, Charette, Laurence, 07/06/2012 ; Ce qui devrait changer avec la fin des gardes à vue des sans papiers, Le Monde, Angela Bolis, 07.06.2012 ; La Cour de cassation dit stop aux gardes à vue des sans-papiers, Médiapart, Carine Fouteau, 07/06/2012 ; Séjour irrégulier et garde à vue : «la fin du dévoiement de la politique pénale», Libération, Sylvain Mouillard, 5 juillet 2012 ; Sans-papiers : le séjour irrégulier ne justifie pas la garde à vue, Le Parisien, 05.07.2012 ; Fin des gardes à vue pour les sans-papiers : « Ça va être compliqué », Le Nouvel Obs, Céline Rastello, 06-07-2012

[9] El Dridi contre Italie du 28 avril 2011

[10] Plus de prison pour les sans-papiers pour le seul refus d’être expulsés, Libération, 12 mai 2011 ; Plus de prison pour les sans-papiers pour le seul refus d’être expulsés, Le Parisien, 12.05.2011 ; Pas de prison pour les sans-papiers qui refusent d’être expulsés, Le Progrès, 12/05/2011 ; Plus de prison pour les sans-papiers pour le seul refus d’être expulsés, Le Point et AFP, 12/05/2011 ; Plus de prison pour les sans-papiers pour le seul refus d’être expulsés, La Dépêche, 12/05/2011

[11] Aircraft carrier left us to die, say migrants, Jack Shenker, 8 May 2011

[12] L’Otan mise en cause après la mort de 63 migrants, La Libre Belgique, 29 mars 2012 ; Migrant boat tragedy: UK crew may have seen doomed vessel , The Guardian, Jack Shenker and Kim Willsher, Apr 11, 2012 ; La marine française a-t-elle ignoré les appels à l’aide de naufragés libyens ?, Libération, 11 avril 2012 ; La marine française mise en cause après la mort de migrants en Méditerranée, 11/04/2012 Le Point ; Des migrants abandonnés à en mourir en Méditerranée, L’Humanité, Marie Barbier, 12 avr. 2012 ; La marine mise en cause après la mort de migrants, Le Parisien, 12.04.2012 ; Se l’Italia non sono anche loro, La Repubblica, 02 luglio 2012 ; «On a vu plusieurs bateaux, mais ils ne nous ont pas aidés», Libération, Sylvain Mouillard, 18 juin 2013 ; L’armée française visée par une plainte après la mort de migrants de Libye en 2011, La Croix, Rémy Pigaglio, 18/6/13 ; Naufrage en Méditerranée: nouvelle plainte contre l’«omerta», Médiapart, Carine Fouteau, 19/06/2013 ; 63 morts en Méditerranée, une tragédie évitable , L’Humanité, Paolo Stuppia, 19 Juin, 2013 ; Immigration clandestine: enquête sur une odyssée tragique, L’Express, Inès Mendret, 23/06/2013 ; Muerte en el Mediterráneo, Proceso, 21 juil. 2013 ; Naufrage au large de la Libye : les pays de la coalition accusés d’avoir tourné le dos, Libération, Willy Le Devin, 26 juin 2014 ; Non-assistance à un bateau de migrants : l’armée est-elle coupable ?, Libération, Willy Le Devin, 26 juin 2014 ; Enquête sur un naufrage en Méditerranée, Le Figaro, 27/06/2014 ; Morts de migrants en 2011 : la marine française devra s’expliquer, Le Parisien, Carole Sterlé, 26.06.2014

[13] Les Minguettes, avril 1981 : grève de la faim contre la double peine Catherine Panassier, Octobre 2008 ; Les grèves de la faim lyonnaises contre la double peine : opportunités militantes et opportunités politiques, par Lilian Mathieu « L’Homme et la société » 2006/2-3 (n° 160-161) Éditeur : L’Harmattan

[14] une peine ./ (Une peine point barre ; Des associations partent en campagne contre la double peine, Le Monde, Sylvia Zappi, 21.11.2001 ; Le rap soutient Bouda, danseur et «double-peine», Libération, Charlotte Rotman, 23 janvier 2002 ; Lionel Jospin a déçu la gauche associative, Le Monde, Sylvia Zappi, 02 Avril 2002 ; Les associations en attendent davantage sur la double peine, Le Monde, Sylvia Zappi, 11.04.2002 ; La gauche doublée par la droite., Libération, Charlotte Rotman, 28 novembre 2002 ; Les associations veulent retirer aux juges un pouvoir « exorbitant », Le Monde, Sylvia Zappi, 29 Novembre 2002 ; Le sourire retrouvé, Libération, Charlotte Rotman, 3 février 2003 ; La double peine à la peau dure, Libération, Charlotte Rotman, 5 avril 2003.

[15] Les associations dénoncent une réforme de la double peine « en trompe l’oeil », Le Monde, Sylvia Zappi, 05 Avril 2003 ; Un concert contre la double peine a attiré près de 15 000 personnes à Paris, Le Monde, Sylvia Zappi, 13 Mai 2003 ; Appel à désobéir à la loi Sarkozy sur l’immigration, Le Monde, Sylvia Zappi, 08 Juin 2003 ; Fayçal, 36 ans, menacé d’expulsion, rêve de « sortir du pétrin » grâce au nouveau texte, Le Monde, Raphaëlle Besse Desmoulière, 11 Juillet 2003 ; La double-peine loin d’être abolie , Le Nouvel Obs, le 08-10-2003 ; La République contre la double peine, Intervention lors du concert du samedi 10 mai 2003 (place de la République, Paris, Double peine : une réforme de dupes, Revue Plein droit n° 59-60, mars 2004, Gisti ; La double peine est morte. Vive la double peine !, Revue Mouvements n°35, septembre2004 ; Un projet de loi pour faciliter les expulsions, Le Parisien , Pascale Égré, le 17.06.2004 ; La réforme de la double peine mal appliquée, Le Parisien, Pascale Égré, le 16.09.2004 ; La réforme de la double peine peine à s’imposer, Libération, Charlotte Rotman, 17 septembre 2004 ; Les oubliés de la réforme, Le Parisine,P.E., 29.11.2004 ; Les associations dressent un bilan « décevant » de la réforme de la double peine adoptée en 2003, Le Monde, Sylvia Zappi, le 22 Janvier 2005 ; Sarkozy refuse de rouvrir le débat sur la double peine , le Figaro, Christophe Cornevin et Serge Pueyo, 31/08/2006 ; « La réforme de la double peine n’a rien changé », L’Express, Laura Béheulière, 28/05/2010, Un détenu en grève de la faim contre la « double peine », Médiapart, Ellen Salvi, 31/05/2012

[16] Voir l’arrêt confirmatif de la Cour d’appel de Douai en date du 17/12/1997

[17] Voir notamment Contre la loi Debré, Libération, 19 février 1997

[18] Mis en examen pour compassion, L’Express, Audrey Dupont, 19/06/2003 ; M. Hortefeux s’en prend aux soutiens des sans-papiers, Le Monde, Luc Bronner, 07 Août 2008 ; Enseignants, protestants, avocats… : la galaxie hétéroclite des soutiens, Le Monde, Luc Bronner et Michel Delberghe, 07 Août 2008 ; Haro sur les empêcheurs d’expulser en rond, L’Humanité, Marie Barbier, 9 Octobre, 2008 ; Sans-papiers: «Welcome» revisite le «délit de solidarité», Médiapart, Carine Fouteau, 11/03/2009

[19] Voir la lettre en date du 7 avril 2009 de Monsieur Besson adressée à toutes les organisations de la campagne pour l’abolition du délit de solidarité

[20] Voir le dossier du Gisti sur les délits de solidarité et Du délit de solidarité et du mensonge des politiques, Journal d’un avocat, Eolas, 13 avril 2009 ; Le délit de solidarité aux sans-papiers existe-t-il ?, Le Monde, Jean-Baptiste Chastand, 08.04.2009 ; Délinquants de la solidarité : les condamnations désavouant Eric Besson, Serge Slama, CPDH, 21 avril 2009 ; Le mythe qui existait, Journal d’un avocat, Eolas, 21 avril 2009 ; Loi sur les « aidants »: Besson s’en prend violemment au Gisti, L’Humanité, Lionel, 22 Avril, 2009 ; Aide aux sans-papiers: Besson remet en cause des affirmations du groupe de soutien Gisti, Le Point et AFP, 22/04/2009 ; Le GISTI dénonce la mauvaise foi d’Éric Besson, L’Humanité, Emile Rive, 23 Avril, 2009 ; « Délit de solidarité » : le Gisti contredit Eric Besson, L’Obs, 23-04-2009 ; Pour le Gisti, Eric Besson « ajoute la mauvaise foi au mensonge », Le nouvel Obs, 23-04-2009 ; Eric Besson « criminalise » les amours des sans-papiers, Le nouvel Obs, 28-04-2009 ; Dénonciation de la « criminalisation de la vie amoureuse » de sans-papiers, Le Point et AFP, 28/04/2009 Ce combat gagne les rangs de l’assemblée nationale (Le débat français sur le « délit de solidarité » gagne l’Assemblée …, Capital, 29 avr. 2009 ; Les mensonges de Besson ne passent pas, L’Humanité, Marie Barbier, 29 Avril, 2009 ; Pour le Gisti, Eric Besson « ne répond pas sur le fond », Le nouvel Obs, 30-04-2009 ; Le débat français sur le « délit de solidarité » gagne l’Assemblée, Le Point et Reuters Actualité, 30/04/2009 ; Le « délit de solidarité » en débat à l’Assemblée, Le nouvel Obs, 30-04-2009 ; Accusée d’avoir aidé un sans-papiers, Le Parisien, 11.05.2009 ; Délit de solidarité : les associations écrivent à Besson, Le nouvel Obs, 02-06-2009)

[21] http://www.gisti.org/IMG/pdf/ceseda.pdf

[22] Sans-papiers : la solidarité n’est plus un délit, Le Nouvel Obs, 02-01-2013 ; Sans-papiers: le délit de solidarité supprimé, RFI, 03/01/2013 ; Sans-papiers : La fin du délit de solidarité, 20 Minutes, 29 janv. 2014 ; Droit en France : suppression du « délit de solidarité », Wikinews

[23] Histoire de la carte de résident sur le site « rendez-nous la carte de résident »

[24] Surveiller et punir plutôt qu’accueillir, L’Humanité, Émilien Urbach, Mercredi, 23 Juillet, 2014 ; Immigration : « Ça ne change pas. L’étranger est toujours suspect », Le Nouvel Obs, Céline Rastello Publié le 23-07-2014

[25] Bobigny : la préfecture maltraite ses employés et ses immigrés, Rue 89, Camille Garcia, 24/09/2010 ; Un livre noir sur l’accueil des étrangers en préfecture, Le Parisien, 21.09.2010 ; Accueil des étrangers, les préfectures sur la sellette, La Croix, Jean-Baptiste François, Florence Quille et Bénévent Tosseri, 27/9/10 ; Etrangers: pourquoi les files d’attente s’allongent devant les préfectures, Libération, Marie Piquemal, 30 novembre 2011 ; L’accueil des étrangers en préfecture de Bobigny encore épinglé, Le Parisien, Nathalie Perrier, 26 juin 2014)

[26] Sécurisation des parcours des ressortissants étrangers en France, rapport au premier ministre par Matthias Fekl, parlementaire en mission auprès du ministre de l’intérieur.

[27] Voir le dossier du Gisti « Projet de réforme du droit des étrangers en France »

[28] La carte de résident, un droit oublié des politiques d’immigration, Politis, Lena Bjurström – 24 juin 2014 ; Des associations s’inquiètent de la création de titres de séjour pluriannuels pour les étrangers, Le Monde, Marguerite Salles, 25.06.2014 ; Manifeste pour un titre de séjour unique, valable 10 ans, délivré de plein droit

Un bénévole de la Croix-Rouge poursuivi pour avoir aidé une sans-papiers au Havre

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Un bénévole de la Croix-Rouge poursuivi pour avoir aidé une sans-papiers au Havre
AFP/Thomas Coex

Soupçonné d’avoir établi une fausse attestation d’hébergement pour une Congolaise sans-papier, un retraité du Havre se voit convoqué par le tribunal correctionnel ce mardi alors même que  le délit de solidarité a été abrogé.

Soupçonné d’avoir établi une fausse attestation d’hébergement pour une Congolaise sans-papier, un retraité du Havre se voit convoqué par le tribunal correctionnel ce mardi, selon une information de France Info parue ce mardi. Les militants, dont on avait beaucoup parlé en 2009 avec le film Welcome, sont pourtant censés ne plus être hors la loi depuis que le délit de solidarité a été abrogé en décembre 2012.

Pourtant, cet ancien bénévole de la Croix-Rouge du Havre doit se présenter devant le tribunal correctionnel ce mardi. Il est accusé de « faux et usage de faux parce que la dame n’habite pas » chez lui.

Jusqu’à un an de prison et 15 000 € d’amende

Sa convocation a été envoyée au début de l’été, alors que l’histoire remonte à plus d’un an. Léopold Jacquens reçoit alors une femme congolaise sans-papier dans un local de la Croix-Rouge où il est bénévole. La femme ne connaissant personne, le retraité lui « donne son adresse ». Un prérequis pour débuter toute demande de domiciliation auprès de la sous-préfecture. Quelques mois plus tard, la police débarque chez lui pour le convoquer au commissariat et lui signifier qu’il doit payer une amende.

L’ancien bénévole a beau justifier son acte en arguant qu’il a juste fait un certificat pour donner une « adresse postale », le procureur estime que l’hébergement doit être « réel ». Léopold Jacquens risque jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.

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Sans-papiers: le délit de solidarité supprimé

Léa Ticlette

Au chapitre des nouveautés législatives de ce début d’année, l’évolution de mesures concernant les sans-papiers en France. Plus de garde à vue mais une retenue administrative pouvant durer jusqu’à 16 heures. Le texte publié ce mercredi 2 janvier au Journal officiel supprime aussi le délit de solidarité. Il avait soulevé l’émotion des associations de défense des étrangers, entraînant notamment plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des individus en situation irrégulière.

La loi date de 2005 mais a fait beaucoup de remous pendant la présidence de Nicolas Sarkozy qui avait établi des quotas d’expulsions d’immigrés clandestins. Des poursuites ont donc été engagées à l’encontre notamment de membres d’associations qui ont soutenu des sans-papiers.

Le cas de Monique Pouille est emblématique. Cette retraitée de Béthune, dans le nord de la France, rechargeait tous les jours les portables d’immigrés clandestins installés dans sa rue. Un matin, la police des frontières tape à sa porte. S’en suivent plusieurs heures d’attente, trois heures et demie d’interrogatoire, et l’incertitude quant à d’éventuelles poursuites. Monique n’a jamais été inquiétée par la justice, l’affaire a été classée sans suite. Mais comme le cas de Monique, beaucoup de dossiers ont été ouverts, pour peu de condamnations. Pour le président d’Emmaüs, Christophe Deltombe, cette mesure avait surtout pour but d’intimider et de déstabiliser, bref de dissuader quiconque aurait voulu soutenir les sans-papiers.

La loi sur le délit d’aide au séjour irrégulier exclut donc maintenant les actions humanitaires et désintéressées. Il n’est donc pas illégal de nourrir, d’héberger et d’aider un immigré clandestin, tant que c’est sans contrepartie. Mais à en croire Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe d’information et de soutien des immigrés, le Gisti, le terme de « contrepartie » est bien trop large. Le gouvernement va donc dans le bon sens mais pour lui, il ne supprime donc pas tout-à-fait le délit d’aide au séjour illégal. La mesure ne manquera pas tout de même de soulager les personnes en cours de poursuites, dont les dossiers devraient être classés sans suite.

De la garde à vue à la retenue administrative

Avant juillet dernier, les sans-papiers étaient mis en garde à vue pour que les autorités vérifient leur identité. Mais la Cour de cassation en a décidé autrement : pour elle, il est illégal de mettre quelqu’un en garde à vue s’il n’encourt pas une peine d’emprisonnement. Et le séjour illégal sur le territoire n’est pas passible de prison.

Les immigrés clandestins seront donc dorénavant « retenus » plutôt que « gardés à vue ». Ce qui signifie qu’ils ne seront plus nécessairement menottés, pourront garder leur ceinture, leurs lacets et surtout leur téléphone portable. La retenue implique par ailleurs certains droits : le recours à un avocat, la visite d’un médecin, l’autorisation d’utiliser le téléphone et donc la possibilité de prévenir soi-même sa famille.

Et d’après la nouvelle loi, la police ne pourrait contrôler l’identité de clandestins potentiels que si des éléments objectifs extérieurs à la personne font « apparaître sa qualité d’étranger ». Une mesure qui doit permettre d’éviter les contrôles au faciès. Pour Stéphane Maugendre du Gisti, il ne s’agit que d’un changement théorique.

Cette publication au Journal officiel est un pas symbolique pour un gouvernement qui a affirmé qu’il ne régulariserait pas plus de sans-papiers, et qu’il en expulserait autant que lors de la présidence précédente. Il y aura donc 30 000 expulsions par an environ.

Simon, un maître-nageur d’une piscine de Calais, décide un jour d’aider un jeune Kurde souhaitant rejoindre l’Angleterre à la nage. Il le fait tout d’abord pour impressionner sa femme dont il est séparé, puis il prend vite le risque d’être arrêté par la police pour son aide à un clandestin.

Sorti en 2009, Welcome, ce film de Philippe Lioret avec Vincent Lindon, a fait couler beaucoup d’encre. Primé par l’Union européenne, il est à l’origine de l’article de loi abolissant le délit de solidarité avec les sans-papiers.

En 2006, Indigènes, de Rachid Bouchareb, fait également sensation. Ce film historique avec une pléiade de vedettes françaises d’origine maghrébine rappelle la participation des militaires d’Afrique du Nord aux côtés des Français lors de la Seconde Guerre mondiale. Grâce au film, ces anciens combattants oubliés peuvent enfin toucher une pension qu’ils réclamaient depuis des années.

Alors le cinéma peut-il changer le monde ? Bien peu de cinéastes avouent avoir la naïveté ou l’idéalisme de pouvoir faire évoluer la société. Et plus rares encore sont les films qui ont pu influencer la justice.

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Sans-papiers : la solidarité n’est plus un délit

L'Obs avec AFP 02/01/2013

La loi créant une retenue pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi 1er janvier au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur. Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.

4992833Jusqu’à présent, les particuliers ou associations qui aidaient les sans-papiers risquaient jusqu’à 5 ans de prison et 30.000 euros d’amende.

Le texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d’entrée irrégulière.

Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers. Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.

Un délit « pas complètement » éliminé

Le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est également supprimé. Le délit d’aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s’il s’agit d’actions « humanitaires et désintéressées ».

Plus précisément, l’aide au séjour irrégulier n’est plus un délit « lorsque l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte » et s’il « consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ».

Le terme « contrepartie » fait réagir l’avocat Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti) : « De l’argent ? Du travail au noir ? Des services quelconques ? C’est excessivement large. (…) Cela va dans le bon sens, mais ça n’élimine pas complètement le délit d’aide au séjour. »

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Sans-papiers : retenue de 16 heures en vigueur

La loi créant une retenue pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.

Le texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d’entrée irrégulière.

Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.

Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.

Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d’émotion parmi les associations de défense des étrangers.

Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.

La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu’un « que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l’intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d’étranger ».

Selon l’avocat Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), « c’est censé éviter les contrôles au faciès, sauf qu’en pratique, ça ne changera rien ».

La retenue « ne peut excéder 16 heures » désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, « l’étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s’il est considéré » comme dangereux ou susceptible de fuir.

L’entrée irrégulière en France d’une personne non ressortissante de l’Union européenne reste punissable d’une peine maximale d’un an de prison et de 3.750 euros d’amende.

La justice peut, « en outre, interdire à l’étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France », et décider de l’expulser, « le cas échéant à l’expiration de la peine d’emprisonnement ».

Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d’aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s’il s’agit d’actions « humanitaires et désintéressées ».

Plus précisément, l’aide au séjour irrégulier n’est plus un délit « lorsque l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte » et s’il « consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ».

Le terme « contrepartie » a fait réagir Me Maugendre: « De l’argent? Du travail au noir? Des services quelconques? C’est excessivement large. (…) Cela va dans le bon sens, mais ça n’élimine pas complètement le délit d’aide au séjour », a-t-il estimé.

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Sans-papiers: retenue de 16 heures et fin du délit de solidarité publiées au JO

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La loi créant une retenue pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.

Le texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d’entrée irrégulière.

Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.

Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.

Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d’émotion parmi les associations de défense des étrangers.

Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.

La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu’un « que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l’intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d’étranger ».

Selon l’avocat Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), « c’est censé éviter les contrôles au faciès, sauf qu’en pratique, ça ne changera rien ».

La retenue « ne peut excéder 16 heures » désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, « l’étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s’il est considéré » comme dangereux ou susceptible de fuir.

L’entrée irrégulière en France d’une personne non ressortissante de l’Union européenne reste punissable d’une peine maximale d’un an de prison et de 3.750 euros d’amende.

La justice peut, « en outre, interdire à l’étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France », et décider de l’expulser, « le cas échéant à l’expiration de la peine d’emprisonnement ».

Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d’aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s’il s’agit d’actions « humanitaires et désintéressées ».

Plus précisément, l’aide au séjour irrégulier n’est plus un délit « lorsque l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte » et s’il « consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ».

Le terme « contrepartie » a fait réagir Me Maugendre: « De l’argent? Du travail au noir? Des services quelconques? C’est excessivement large. (…) Cela va dans le bon sens, mais ça n’élimine pas complètement le délit d’aide au séjour », a-t-il estimé.

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Sans-papiers: retenue de 16 heures et fin du délit de solidarité publiées au JO

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Miguel Medina, AFP

La loi créant une retenue pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.

Le texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d’entrée irrégulière.

Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.

Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.

Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d’émotion parmi les associations de défense des étrangers.

Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.

La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu’un « que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l’intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d’étranger ».

Selon l’avocat Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), « c’est censé éviter les contrôles au faciès, sauf qu’en pratique, ça ne changera rien ».

La retenue « ne peut excéder 16 heures » désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, « l’étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s’il est considéré » comme dangereux ou susceptible de fuir.

L’entrée irrégulière en France d’une personne non ressortissante de l’Union européenne reste punissable d’une peine maximale d’un an de prison et de 3.750 euros d’amende.

La justice peut, « en outre, interdire à l’étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France », et décider de l’expulser, « le cas échéant à l’expiration de la peine d’emprisonnement ».

Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d’aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s’il s’agit d’actions « humanitaires et désintéressées ».

Plus précisément, l’aide au séjour irrégulier n’est plus un délit « lorsque l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte » et s’il « consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ».

Le terme « contrepartie » a fait réagir Me Maugendre: « De l’argent? Du travail au noir? Des services quelconques? C’est excessivement large. (…) Cela va dans le bon sens, mais ça n’élimine pas complètement le délit d’aide au séjour », a-t-il estimé.

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Sans-papiers : La fin du délit de solidarité

20minutes.fr

La loi créant une retenue pouvant aller jusqu’à 16 heures pour remplacer la garde à vue des sans-papiers, devenue illégale, et qui supprime aussi le délit de solidarité a été publiée mardi au Journal officiel, entrant ainsi en vigueur.

Le texte prévoit aussi le droit à l’assistance d’un avocat et abroge le délit de séjour irrégulier en France, ne retenant que celui d’entrée irrégulière. Cette loi fait suite à une décision de la Cour de cassation, qui avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour vérifier la régularité du séjour des étrangers.

Depuis, les forces de l’ordre ne pouvaient retenir les sans-papiers plus de quatre heures pour une vérification d’identité. Ce délai avait amené le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, à proposer un nouveau cadre juridique.

Éviter les contrôles au faciès

Le délit de solidarité avait de son côté soulevé beaucoup d’émotion parmi les associations de défense des étrangers. Le Parlement avait définitivement donné son feu vert à ce texte le 20 décembre.

La nouvelle loi stipule que la police ne peut contrôler quelqu’un «que si des éléments objectifs déduits de circonstances extérieures à la personne même de l’intéressé sont de nature à faire apparaître sa qualité d’étranger». Selon l’avocat Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), «c’est censé éviter les contrôles au faciès, sauf qu’en pratique, ça ne changera rien».

La retenue «ne peut excéder 16 heures» désormais pour un étranger ne pouvant produire de documents justificatifs. De plus, «l’étranger ne peut être soumis au port des menottes ou des entraves que s’il est considéré» comme dangereux ou susceptible de fuir.

Fin du délit de solidarité

L’entrée irrégulière en France d’une personne non ressortissante de l’Union européenne reste punissable d’une peine maximale d’un an de prison et de 3.750 euros d’amende. La justice peut, «en outre, interdire à l’étranger condamné, pendant une durée qui ne peut excéder trois ans, de pénétrer ou de séjourner en France», et décider de l’expulser, «le cas échéant à l’expiration de la peine d’emprisonnement».

Enfin, le délit de solidarité, qui a entraîné plusieurs condamnations de personnes ayant aidé des sans-papiers, est supprimé. Le délit d’aide au séjour irrégulier est maintenu, sauf s’il s’agit d’actions «humanitaires et désintéressées».

Plus précisément, l’aide au séjour irrégulier n’est plus un délit «lorsque l’acte reproché n’a donné lieu à aucune contrepartie directe ou indirecte» et s’il «consistait à fournir des conseils juridiques ou des prestations de restauration, d’hébergement ou de soins médicaux destinées à assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger, ou bien toute autre aide visant à préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci».

Le terme «contrepartie» a fait réagir Me Maugendre: «De l’argent? Du travail au noir? Des services quelconques? C’est excessivement large. (…) Cela va dans le bon sens, mais ça n’élimine pas complètement le délit d’aide au séjour», a-t-il estimé.

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Le geste du ministre français de l’Intérieur Manuel Valls envers les sans-papiers

slate-afrique 10/10/2012

«Toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée, la circulation ou le séjour irréguliers, d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30.000 euros» stipulait jusqu’à présent la loi française sur l’entrée et le séjour des étrangers.

Les choses vont probablement changer, a indiqué le 8 octobre le magazine web Youphil, depuis que le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls a prévu de supprimer le «délit de solidarité».

Jusqu’à présent, «aider un sans-papiers en lui permettant simplement de recharger son téléphone ou en lui donnant à manger» était parfaitement proscrit, a ajouté Youphil.

Le nouveau projet de loi de Manuel Valls sur l’immigration, qui devrait être votée avant la fin de l’année, aura vocation à «élargir les exceptions» de cas tolérés par la justice selon Youphil. «Toute personne physique ou morale sans but lucratif qui porte assistance à un étranger lorsque cette aide (et qui) n’a d’autre objectif que d’assurer des conditions de vie digne à l’étranger» ne sera donc plus considérée comme coupable.

Le président d’Emmaüs France Christophe Deltombe, a reçu la nouvelle comme étant «un signe très positif». Le magazine web rappelle que les locaux marseillais de l’association avaient été perquisitionnés par la police, et qu’un sans papier y avait été arrêté.

A l’inverse, Stéphane Maugendre, le président du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés) a lui estimé que tout cela ne constituait  «une réformette cosmétique pour faire plaisir aux associations», qui «essaye de noyer le poisson par la formulation», et que finalement, «le délit de solidarité ne sera pas abrogé».

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