M.G. , 25/02/2015
L’affaire dure depuis plus de cinq ans. Aujourd’hui, Stéphane Maugendre, l’avocat de la famille d’Ali Ziri, ce retraité algérien mort en 2009, deux jours après son interpellation par la police, s’est pourvu en cassation.
L’affaire Ali Ziri bientôt portée sur grand écran
En décembre, la chambre de l’instruction de Rennes (Ille-et- Vilaine), où l’affaire a été dépaysée, a confirmé le non-lieu déjà rendu le 15 octobre 2012 par le juge d’instruction du tribunal de grande instance de Pontoise. Ce fut une surprise pour l’avocat. « La cour de Rennes a estimé que la police avait fait usage de la force de façon strictement nécessaire, détaille Stéphane Maugendre. Pourtant, l’avocat général était sur la même ligne que la mienne. Il demandait la même chose. Je souhaite que les policiers qui ont interpellé M. Ziri soient entendus par le juge d’instruction lui-même. Je demande une reconstitution en présence des experts et de l’ensemble des témoins. Je réclame le visionnage des caméras du commissariat d’Argenteuil qui ont filmé l’arrivée de M. Ziri », insiste-t-il. Si la Cour de cassation conclut à son tour à un non-lieu, alors Stéphane Maugendre portera l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme. « Quand une personne meurt dans les mains de la police, l’instruction menée doit être irréprochable. Or ce n’est pas le cas. Je ne céderai pas », prévient-il.