Archives de catégorie : Avocat

Migrant boat tragedy: UK crew may have seen doomed vessel

La marine nationale mise en cause après la mort de migrants en Méditerranée

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« L’armée française ne pouvait pas ignorer le péril » pesant sur les 70 personnes alors en détresse, selon l’avocat.

La marine française a ignoré en 2011 les appels de détresse de migrants fuyant la Libye en guerre à bord d’une embarcation de fortune, ont accusé, mercredi, des ONG, qui demandent à la justice française de déterminer les responsabilités dans ce drame ayant fait 63 morts. Quatre des neuf survivants de ce périple cauchemardesque devraient dans les prochains jours porter plainte contre X à Paris pour non-assistance à personne en danger, a précisé Me Stéphane Maugendre, président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l’une des organisations associées à cette initiative.

« La connaissance par les militaires français du bateau en péril est avérée », indique ce projet de plainte. « L’armée française ne pouvait pas ignorer le péril pesant sur cette embarcation et le besoin d’assistance de ses passagers. » Le 26 mars 2011, quelques jours après le début du conflit libyen, 70 Africains âgés de 20 à 25 ans et deux bébés avaient embarqué à bord d’un fragile canot pneumatique d’une dizaine de mètres de long, dans l’espoir d’atteindre dix-huit à vingt-quatre heures plus tard les côtes européennes. À court de carburant le 28 au matin, le bateau avait alors dérivé jusqu’à être rejeté sur les côtes libyennes par une tempête, le 10 avril. Seules neuf personnes avaient survécu.

Or, pendant les seize jours de ce cauchemar, indique la plainte, l’embarcation fut photographiée par un avion de patrouille français, survolée à deux reprises par un hélicoptère et croisa au moins deux bateaux de pêche et plusieurs autres navires, dans une zone du sud de la Méditerranée où naviguaient des dizaines de bâtiments de guerre engagés contre le régime libyen. Les naufragés parvinrent également à l’aide d’un téléphone satellitaire à avertir le responsable d’une association italienne, qui alerta les gardes-côtes italiens, lesquels relayèrent l’appel de détresse à l’ensemble des navires circulant dans la zone, mais également au quartier général de l’Otan à Naples. « Il semble bien plus probable que lesdits militaires aient préféré considérer que le sauvetage de migrants en détresse ne relevait pas de leur mission », peut-on lire dans la plainte.

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Une plainte vise l’armée française après la mort de migrants

index capital Marine Pennetier, avec Elizabeth Pineau 11/04/2012

Plusieurs rescapés du naufrage d’un bateau qui avait causé la mort de 63 migrants en 2011 au large de la Libye ont déposé plainte contre X mercredi pour « non assistance à personne en danger », mettant explicitement en cause l’armée française.

La plainte a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris au nom de quatre survivants, soutenus par une coalition d’ONG, dont la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti).

Ce dépôt de plainte survient deux semaines après la publication d’un rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) qui pointe la responsabilité de l’Italie et de l’Otan dans la mort de ces réfugiés.

Le 27 mars 2011, quelques jours après le début de l’intervention militaire internationale en Libye, 72 migrants d’origine africaine montent à bord d’une fragile embarcation dans l’espoir de rallier les côtes italiennes.

La situation se détériore rapidement à bord du zodiac qui dérive plusieurs jours avant d’être finalement rejeté sur les côtes libyennes le 10 avril. Au total, 63 personnes sont mortes, dont 20 femmes et 3 enfants, dans une zone largement surveillée et patrouillée par les membres de l’Otan participant à l’opération en Libye.

« Alors que beaucoup de navires ou d’hélicoptères des troupes de l’Otan patrouillaient à proximité, personne n’est venu au secours de ces gens qui sont décédés dans des circonstances particulièrement atroces », a indiqué Patrick Baudouin, président d’honneur de la FIDH, lors d’une conférence de presse à Paris.

« Ces personnes pouvaient aisément être sauvées. Il y avait un hélicoptère qui a survolé le bateau et qui a même fourni quelques litres d’eau et quelques aliments et cet hélicoptère est parti comme si de rien n’était. C’est tout à fait inadmissible, la justice est là pour essayer de déterminer qui sont les responsables. »

SIGNAUX DE DÉTRESSE

Quelques heures après avoir quitté Tripoli, l’embarcation est survolée par un avion de patrouille français qui prend une photographie du zodiac et le signale aux gardes côtes italiens.

Selon le récit des survivants, l’embarcation est survolée à deux reprises par des hélicoptères dont l’un larguera plusieurs bouteilles d’eau et des biscuits. Les appels de détresse ont été renouvelés toutes les quatre heures pendant dix jours, souligne la FIDH.

« Dès lors qu’il y a eu des signaux de détresse qui ont été donnés, réceptionnés et ça nous en avons la preuve, par des navires qui étaient à proximité, nous attendions de ces navires qu’ils viennent en aide à cette embarcation », indique Patrick Baudouin, qui fait état de 38 navires patrouillant dans la zone en raison du conflit libyen.

« Pour la France, nous avons deux bateaux qui se trouvaient à proximité, c’est la raison pour laquelle une plainte est déposée aujourd’hui en France ».

Cette plainte, qui vise principalement les militaires français, pourrait être suivie par d’autres en Espagne, en Italie ou en Grande- Bretagne, souligne-t-on à la FIDH.

« La France n’a ni plus ni moins de responsabilités que les autres pays qui faisaient partie de l’Otan et qui sont intervenus en Méditerranée », selon Patrick Baudouin.

En mai 2011, l’état major français avait démenti l’implication d’un navire français dans cette affaire.

« Le (porte-avions) Charles-de-Gaulle n’a jamais été en contact avec ce type d’embarcation, ni aucun autre bâtiment français, compte tenu de sa position », avait dit à Reuters Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major des armées.

« Le Charles-de-Gaulle ne s’est jamais trouvé à moins de 200 km de Tripoli alors qu’ils annoncent ce bateau à 60 miles nautiques, soit 110 km de Tripoli. »

Selon l’Organisation internationale pour les migrations, près de 346.000 étrangers avaient fui la Libye fin mars 2011.

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Libye : plainte contre l’armée française

Des ONG dénoncent la non assistance aux 72 naufragés libyens en Méditerranée il y a un an.

C’est un vent de colère qui souffle du côté de la Fédération internationale des droits de l’Homme. Mercredi en marge d’une conférence de presse, plusieurs rescapés, soutenus par des ONG, ont porté plainte contre X pour non assistance à personne en danger après la mort de 63 migrants naufragés au large de la Libye, il y a un an. Cette action vise explicitement l’armée française.

Des SOS sans réponse

La plainte a été déposée auprès du Tribunal de grande instance de Paris au nom de quatre survivants, soutenus par une coalition d’ONG, dont la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) et le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti).

Ce dépôt de plainte survient deux semaines après la publication d’un rapport de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) qui pointe la responsabilité de l’Italie et de l’Otan dans la mort de ces réfugiés. « Plusieurs opportunités pour sauver des vies à bord de l’embarcation ont été perdues » pouvait-on lire, notamment.

En mars 2011, 72 migrants, tous d’origine africaine, tentaient de rallier les côtes italiennes pour fuir le régime libyen, à bord d’une embarcation d’à peine sept mètres de long. La situation s’est rapidement détériorée et le zodiac a dérivé plusieurs jours avant d’être finalement rejeté sur les côtes libyennes le 10 avril. Au total, 63 migrants sont morts. Et pour cause, leurs signaux de détresse sont restés sans réponse. Les survivants ont raconté avoir aperçu à plusieurs reprises des bateaux militaires, mais ces derniers ne seraient pas intervenus pour leur porter secours. Seul un hélicoptère militaire non identifié se serait approché pour leur donner quelques biscuits et un peu d’eau mais il ne serait jamais revenu.

« On a laissé mourir plus de 60 personnes »

« Nous pensons que l’armée française connaissait la présence de ce bateau, d’autant plus qu’il a été photographié, très certainement par un avion français », accuse Stéphane Maugendre, le président du groupe d’information et de soutien aux immigrés, au micro d’Europe 1. Pour lui, l’armée française est clairement responsable de la mort de ces naufragés.

« Plusieurs messages de détresse ont été diffusés sur la Méditerranée, ce qui est d’autant plus symbolique qu’il y avait des moyens techniques extraordinaires. Pourtant on a laissé mourir plus de 60 personnes », poursuit-il. Les associations expliquent en effet que les bateaux militaires, en pleine intervention en Libye en mai dernier, auraient pu et auraient dû intervenir. Elles espèrent recevoir de l’Otan des informations concernant le positionnement exact des bateaux à l’époque.

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La marine française mise en cause après la mort de migrants en Méditerranée

11/04/2012

Plusieurs ONG ont demandé mercredi à la justice française d’établir les responsabilités dans la mort de 63 migrants qui fuyaient la Libye par la mer en 2011, accusant la marine française d’avoir ignoré leurs appels de détresse, ce que conteste le ministère de la Défense.

Quatre survivants de ce périple cauchemardesque devraient déposer vendredi une plainte contre X à Paris pour non assistance à personne en danger, a précisé Me Stéphane Maugendre, président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l’une des organisations associées à cette initiative.

« La connaissance par les militaires français du bateau en péril est avérée« , indique ce projet de plainte, que l’AFP a pu consulter. « L’armée française ne pouvait pas ignorer le péril pesant sur cette embarcation et le besoin d’assistance de ses passagers.« 

Une accusation que rejette catégoriquement le ministère de la Défense, la qualifiant de « totalement infondée » sur la foi notamment d’un rapport du Conseil de l’Europe publié fin mars.

« Celui-ci ne met à aucun moment en cause la France. Et, comme l’a écrit le ministre Gérard Longuet à son auteur (la sénatrice néerlandaise Tineke Strik, ndlr), aucun bâtiment français n’opérait à ce moment-là dans la zone concernée« , a déclaré à l’AFP le porte-parole Gérard Gachet.

Le 26 mars 2011, quelques jours après le début du conflit libyen, 70 Africains âgés de 20 à 25 ans et deux bébés avaient embarqué à bord d’un fragile canot pneumatique, dans l’espoir d’atteindre dans les 24 heures les côtes européennes.

A court de carburant le 28 au matin, le bateau avait dérivé jusqu’à être rejeté sur les côtes libyennes par une tempête le 10 avril. Seuls neuf personnes ont survécu.

Pendant les deux semaines de cette épreuve, affirme la plainte, l’embarcation fut photographiée par un avion de patrouille français, survolée à deux reprises par un hélicoptère et croisa au moins deux bateaux de pêche et plusieurs autres navires, dans une zone que surveillaient des dizaines de bâtiments de guerre.

Le 3 ou le 4 avril, selon la plainte, un grand navire de couleur gris-clair portant deux hélicoptères s’approcha à quelques dizaines de mètres des migrants qui, en vain, appelèrent à l’aide en montrant les dépouilles des bébés.

Les naufragés parvinrent également à l’aide d’un téléphone satellitaire à avertir le responsable d’une association italienne qui alerta les garde-côtes italiens, lesquels relayèrent l’appel de détresse à l’ensemble des navires circulant dans la zone, mais également au quartier-général de l’Otan à Naples.

« Il semble bien plus probable que lesdits militaires aient préféré considérer que le sauvetage de migrants en détresse ne relevait pas de leur mission« , peut-on lire dans la plainte.

« Quel que soit le lieu où se trouvaient les bateaux, ou les avions ou les sous-marins français qui avaient connaissance de cet appel de détresse, le fait de ne pas avoir dévié sa route pour aller porter secours à ces personnes-là, c’est une non assistance à personne en danger« , a déclaré à la presse Me Maugendre.

Cette plainte vise la France mais d’autres pays sont susceptibles d’être concernés, a indiqué le président d’honneur de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Patrick Baudouin: « On se réserve d’agir (…) dans d’autres pays européens« .

La coalition d’ONG appuyant la plainte a notamment tenté d’identifier les pavillons des bateaux et hélicoptères ayant croisé la route des naufragés, sachant que, selon elle, les armées française, américaine, espagnole, canadienne, britannique et italienne étaient sur zone.

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Des règles plus contraignantes pour les sauvetages en mer

 la-croix-logo Hélène Fargues, 01/04/2012

Un an après la mort de 63 migrants en Méditerranée, le Conseil de l’Europe révèle les graves défaillances de l’Otan et de ses États membres.

Quels sont les faits dénoncés ?

Le 26 mars 2011, alors que la guerre fait rage en Libye, 72 migrants quittent Tripoli pour l’Europe, à bord d’un pneumatique. Quinze jours plus tard, l’embarcation échoue sur les côtes libyennes avec seulement 9 survivants. Un an après, le Conseil de l’Europe publie les résultats d’une enquête longue de neuf mois, Vies perdues en Méditerranée, qui est responsable ?

Dans un secteur que l’Otan « avait déclaré zone militaire sous son contrôle », rappelle ce rapport, et malgré les messages envoyés à tous les navires de la zone, les appels des migrants sont restés sans réponse. Dans les heures suivant le premier signal de détresse, un hélicoptère militaire a pourtant survolé le bateau, lui a fourni de l’eau et de la nourriture, mais il n’est pas revenu, malgré la promesse faite aux passagers. Ces derniers ont tenté d’attirer l’attention de deux bateaux de pêche et d’un bâtiment de guerre, en vain.

Quelles seront les suites judiciaires ?

Les survivants demandent justice. « Ils savaient qu’on avait besoin d’aide et n’ont rien fait. Ils doivent se confronter à la justice », a confié Abu Kurke Kebato, 24 ans, éthiopien, au quotidien britannique The Guardian. Une première plainte devrait être déposée « contre l’armée française » auprès du « procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d’avril », indique à La Croix Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).

« Nous savons qu’un hélicoptère de l’armée française a pris une photo du bateau. Avec27 navires engagés dans cette zone, l’armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces gens, explique-t-il. C’est un cas de non-assistance à personne en danger. » Alors qu’une procédure est en cours en Italie, des plaintes similaires devraient être déposées dans d’autres pays européens.

Que préconise le Conseil de l’Europe ?

Plus de 1 500 personnes ont perdu la vie en 2011 en tentant de traverser la Méditerranée. Le Conseil de l’Europe le rappelle, en publiant une série de recommandations pour ses États membres. Il demande de « combler l’absence de responsabilité » en mer quand un État est défaillant, de veiller à ce qu’il y ait des « directives claires et explicites » sur ce qu’est la situation de détresse d’un navire et de « s’attaquer aux motifs pour lesquels les navires marchands ne portent pas secours aux bateaux en détresse ». Le principe de responsabilité maritime doit être au cœur des politiques, pour éviter de nouveaux drames cet été, alors que des embarcations de migrants repartent déjà vers les côtes européennes.

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Un rapport accable l’Otan et ses états membres après la mort de 63 migrants

, Hélène Fargues, 30/03/2012

Un an après la mort de 63 migrants en Méditerranée, le conseil de l’Europe publie un rapport dans lequel il pointe les défaillances de l’alliance et de ses états membres

Des associations humanitaires veulent attaquer en justice l’Otan et plusieurs armées dont la France

Le 26 mars 2011, alors que la guerre fait rage en Libye, 72 migrants quittent Tripoli pour l’Europe à bord d’un pneumatique. Quinze jours plus tard, l’embarcation échoue sur les côtes libyennes avec seulement neuf survivants. Quasiment un an après jour pour jour, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe publie les résultats d’une enquête longue de neuf mois, contenus dans le rapport intitulé « Vies perdues en Méditerranée, qui est responsable ? ».

L’organisation a enquêté sur les événements ayant conduit à la mort des 63 passagers dans un secteur que l’Otan « avait déclaré zone militaire sous son contrôle », rappelle le rapport du Conseil de l’Europe.

Malgré les messages envoyés à tous les navires de la zone, les appels à l’aide des migrants sont restés sans réponse. Dans les heures suivant le premier signal de détresse, un hélicoptère militaire a pourtant survolé le bateau, lui a fourni de l’eau et de la nourriture, mais n’est pas revenu malgré sa promesse aux passagers. Ces derniers ont aussi tenté d’attirer l’attention de deux bateaux de pêche et d’un bâtiment de la marine, en vain.

« Chaque nuit, je revis ce s’est passé »

Abu Kurke Kebato fait partie des survivants. Cet Ethiopien de 24 ans espère que ce rapport mettra la pression sur l’Otan et l’Union européenne pour que la lumière soit faite. « Je ne peux pas dormir, encore aujourd’hui », témoigne celui qui attend désormais une réponse pour obtenir l’asile aux Pays-Bas. « Chaque nuit, je revis ce qui s’est passé : la faim, la soif, le naufrage. Ils savaient qu’on avait besoin d’aide et n’ont rien fait. Ils doivent se confronter à la justice », raconte-t-il au quotidien britannique The Guardian.

« Dans cette affaire, plusieurs occasions de sauver les vies ont été perdues » car « personne n’a porté secours à ce bateau malgré les signaux de détresse », a regretté Tineke Strik, sénatrice hollandaise auteur du rapport, hier à Bruxelles. L’enquête met en lumière « un ensemble de défaillances » de la part des autorités libyennes, des services italiens de sauvetage maritime, des deux bateaux de pêche, de l’Otan et des pays « dont les navires dans les environs du bateau ont manqué à leur obligation de sauver ces personnes ».

Une plainte contre l’armée française

Une première plainte devrait être déposée sur cette base, au nom de plusieurs survivants, « contre l’armée française » auprès du « procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d’avril », a indiqué à l’Agence France Presse Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). Avec « 27 navires engagés dans cette zone », « l’armée française ne pouvait ignorer la détresse de ces personnes », a-t-il expliqué. Des plaintes similaires devraient être prochainement déposées dans d’autres pays européens.

Plus de 1500 personnes ont perdu la vie en 2011 en tentant de traverser la Méditerranée. Le Conseil de l’Europe le souligne en publiant une série de recommandations pour ses états membres. Le principe de responsabilité maritime doit être au coeur des politiques de l’Otan et des Etats, pour éviter de nouveaux drames cet été, alors que des bâteaux de migrants repartent déjà vers les côtes européennes.

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NATO faulted over Libya boat-people deaths

apa 30/03/2012

Baku-APA. A European rights watchdog rapped NATO on Thursday for failing to help a migrant boat during the Libyan war as aid groups vowed to sue the French military over an incident that left 63 people dead, APA reports quoting AFP.

A small boat left Tripoli in late March 2011 carrying 72 Africans, including 50 men, 20 women and two babies, but only nine survived after two weeks adrift in the Mediterranean, the Council of Europe said.

« Many opportunities for saving the lives of the persons on board the boat were lost, » a council committee said in a report denouncing a « catalogue of failures » by Libyan, Italian, Maltese and NATO authorities.

Several Western warships were in the Mediterranean at the time enforcing a NATO-led arms embargo, but no one including fishing vessels in the area responded to distress calls, the report said.

« NATO failed to react to the distress calls, even though there were military vessels under its control in the boat’s vicinity when the distress call was sent, » said the report presented by Dutch socialist senator Tineke Strik.

It said a Spanish frigate, the Mendez Nunez, was 11 miles away from the drifting boat but Spain disputes this distance.

A helicopter dropped biscuits and water to the migrants at one point but never returned, and a large military ship « came into close contact with the boat, but ignored obvious distress signals, » the council report said.

Bilal Yacoub Idris, a 30-year-old survivor from Ethiopia, recalled how the migrants were tightly packed in the dinghy after paying smugglers to flee the Libyan conflict towards Europe.

« It was completely overcrowded. Everyone was sitting on everybody else. I had someone sitting on top of me, and this person had someone sitting on top of him, » the report quoted him as saying.

Stephane Maugendre, a lawyer and president of the French Immigrant Worker Support and Information Group (GISTI), announced that it would file a lawsuit in Paris next month in the name of survivors.

« We will file a complaint against the French armed forces for failure to assist people in danger, » Maugendre said at a press conference in Brussels, adding that similar lawsuits would be filed in other European nations.

NATO spokeswoman Oana Lungescu said the alliance received a general notice from Italian authorities of a small boat probably in difficulty on March 27 last year and that the message was passed on to all of its ships.

There is no record of any NATO ship or aircraft having seen or making contact with the boat, she said, adding: « NATO conducted other rescue operations in the area at that time, and rescued hundreds of people. »

NATO ships and aircraft helped rescue more than 600 people in the seven-month-long Libyan operation during the uprising which overthrew dictator Moamer Kadhafi, she said.

On March 26 last year, the 72 migrants sailed towards Europe but their boat quickly ran out of fuel and began drifting, according to the report.

The passengers, lacking food or water, managed to call an Eritrean priest based in Rome who alerted the Italian maritime authorities. Hours later, a helicopted flew over the boat and delivered water and biscuits.

It was the last time they would get any help, even though they saw two fishing vessels, a frigate believed to be from Spain and a warship believed to be Italian.

« Some people were hallucinating and speaking incoherently, perhaps because of drinking seawater, » the report said. « Many could not sleep, and one young woman threw herself into the sea in a panic attack. »

Another survivor is quoted as saying: « Every day, there were more and more people who would die. »

Many people started to die on the fifth or sixth day at sea, including the children. Around half were dead by the 10th day and were thrown overboard due to the stench.

« While we were talking to one another, four of us just died, four of the people in that group, talking, just passed away, » said Bilal, the Ethiopian.

On the 15th or 16th day, only 11 people were still standing.

« We were just waiting for our own time or turn to die, » said Ghirma Halefom, an Eritrean.

On April 10, the boat landed on the Libyan coast. Ten survivors were arrested and put in prison. One of them died while the rest eventually managed to escape Libya.

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French mly sued over Libyan deaths

h1_11 30/03/2012

BRUSSELS: A European rights watchdog rapped Nato on Thursday for failing to help a distressed migrant boat during the Libyan war as NGOs said they would sue the French military over the incident in which 63 people died.

The small boat left Tripoli in late March 2011 carrying 72 Africans, including 50 men, 20 women and two babies, but only nine survived after two weeks adrift in the Mediterranean, the Council of Europe said.

“Many opportunities for saving the lives of the persons on board the boat were lost,” a council committee said in a report denouncing a “catalogue of failures” by Libyan, European and Nato authorities. Several Western warships were in the Mediterranean at the time enforcing a Nato-led arms embargo, but no one including fishing vessels in the area responded to distress calls, the report said.

“Nato failed to react to the distress calls, even though there were military vessels under its control in the boat’s vicinity when the distress call was sent,” it added. It said a Spanish frigate, the Mendez Nunez, was 11 miles away from the drifting boat but Spain disputes this distance.

A helicopter dropped biscuits and water to the migrants at one point but never returned, and a large military ship “came into close contact with the boat, but ignored obvious distress signals,” the council report said.

Stephane Maugendre, a lawyer and president of the French Immigrant Worker Support and Information Group (GISTI), announced at a press conference in Brussels that it would file a lawsuit in Paris next month in the name of survivors. “We will file a complaint against the French armed forces for failure to assist people in danger,” Maugendre said.

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Libye-migrants morts : plainte contre l’armée

29/03/2012

Des organisations non-gouvernementales ont annoncé jeudi leur intention de porter plainte contre l’armée française après le décès d’une soixantaine de migrants qui avaient fui la Libye fin mars 2011 à bord d’une embarcation en Méditerranée.

« Nous allons déposer une plainte contre l’armée française pour non assistance à personne en danger », a annoncé Stéphane Maugendre, avocat et président du Groupe français d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), l’une des organisations associées à cette initiative.

La plainte « sera déposée, au nom de plusieurs survivants, auprès du procureur du tribunal de grande instance de Paris durant la première quinzaine d’avril », a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.

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