Archives de catégorie : Avocat

Pas de garde à vue pour les sans-papiers

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La Cour de cassation a clarifié la situation. Cette décision contraint le gouvernement à légiférer.

La Cour de cassation a décidé jeudi que le séjour irrégulier d’un étranger ne pouvait plus suffire à son placement en garde à vue, ce qui va obliger le gouvernement à créer un nouveau dispositif pour les sans-papiers susceptibles d’être soumis à une procédure d’expulsion. La première chambre civile de la haute juridiction avait été saisie de plusieurs pourvois formés par des étrangers qui avaient été placés en garde à vue pour le seul motif qu’ils étaient en situation irrégulière. Dans des arrêts rendus publics par son président Christian Charruault, elle leur a donné raison, suivant en cela un avis de la chambre criminelle rendu il y a un mois.

Me Patrice Spinosi, avocat de l’association d’aide aux étrangers Cimade, s’est réjoui devant la presse de cette décision qui concerne 60 000 personnes par an. Elle est à ses yeux « absolument fondamentale », car elle signifie que « le regard de l’ensemble de la société française a vocation à changer pour les sans-papiers : il a été affirmé clairement qu’ils ne peuvent plus être assimilés à des délinquants ».

Décisions contradictoires

La pratique de la garde à vue était plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers, depuis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu, en avril puis en décembre 2011, deux arrêts affirmant qu’un étranger en séjour irrégulier ne pouvait être emprisonné sur ce seul motif. Or, la réforme entrée en vigueur en France au printemps 2011 limite le recours à la garde à vue aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.

Le précédent gouvernement avait jugé l’arrêt de la CJUE compatible avec la pratique de la garde à vue. Mais, sur le terrain, les tribunaux rendaient des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non. Désormais, les personnes sans papiers « doivent certes être raccompagnées (à la frontière) puisqu’elles ne sont pas dans une situation légale en France, mais elles doivent l’être dans le cadre d’une procédure administrative et non plus pénale » et « dans le respect du droit européen », a souligné Me Spinosi. Il existe déjà des « solutions alternatives à la garde à vue », qui sont les vérifications d’identité et les auditions libres, mais elles sont limitées à quatre heures. Il est donc « nécessaire qu’une réforme fondamentale soit engagée sur cette question », a estimé l’avocat.

Voie législative

Le ministère de l’Intérieur s’était préparé à cette décision et ne cache pas la nécessité de « passer par la voie législative » pour y répondre. « La voie réglementaire ne suffira pas », a indiqué l’entourage de Manuel Valls. Un texte pourrait ainsi être préparé avec présentation au Parlement sans doute « pour la rentrée ». Il faudra « une nouvelle mesure de pré-rétention administrative, qui permettra d’arrêter la personne et de vérifier son identité, pendant une durée de huit à dix heures maximum », puis « le cas échéant, d’enclencher la procédure de retour », a estimé Me Spinosi.

« Ce qu’on peut craindre, c’est que le législateur invente une procédure d’exception, dérogatoire au droit commun », a cependant relevé Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti). « Le sentiment que j’ai, c’est qu’il y aura une demande des parquets de chercher un délit connexe », a-t-il également souligné. « La Cimade restera vigilante sur le nouveau régime juridique qui ne manquera pas d’être créé pour priver de liberté les personnes étrangères interpellées », a averti l’association.

⇒ Voir l’article

Le gouvernement doit remplacer la garde à vue pour les clandestins

logo-liberation-311x113 05/07/2012

La Cour de cassation a décidé jeudi que le séjour irrégulier d’un étranger ne pouvait plus suffire à son placement en garde à vue, ce qui va obliger le gouvernement à créer un nouveau dispositif pour les sans-papiers susceptibles d’être soumis à une procédure d’expulsion.
La première chambre civile de la haute juridiction avait été saisie de plusieurs pourvois formés par des étrangers qui avaient été placés en garde à vue pour le seul motif qu’ils étaient en situation irrégulière.
Dans des arrêts rendus publics par son président Christian Charruault, elle leur a donné raison, suivant en cela un avis de la chambre criminelle rendu il y a un mois.
Me Patrice Spinosi, avocat de l’association d’aide aux étrangers Cimade, s’est réjoui devant la presse de cette décision qui concerne 60.000 personnes par an.
Elle est à ses yeux « absolument fondamentale » car elle signifie que « le regard de l’ensemble de la société française a vocation à changer pour les sans papiers: il a été affirmé clairement qu’ils ne peuvent plus être assimilés à des délinquants ».
La pratique de la garde à vue était plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers, depuis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu, en avrilpuis en décembre 2011, deux arrêts affirmant qu’un étranger en séjour irrégulier ne pouvait être emprisonné sur ce seul motif.
Or, la réforme entrée en vigueur en France au printemps 2011 limite le recours à la garde à vue aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.
« voie législative »
Le précédent gouvernement avait jugé l’arrêt de la CJUE compatible avec la pratique de la garde à vue. Mais, sur le terrain, les tribunaux rendaient des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.
Désormais, les personnes sans-papiers « doivent certes être raccompagnées (à la frontière) puisqu’elles ne sont pas dans une situation légale en France, mais elles doivent l’être dans le cadre d’une procédure administrative et non plus pénale » et « dans le respect du droit européen », a souligné Me Spinosi.
Il existe déjà des « solutions alternatives à la garde à vue », qui sont les vérifications d’identité et les auditions libres, mais elles sont limitées à quatre heures.
Il est donc « nécessaire qu’une réforme fondamentale soit engagée sur cette question », a estimé l’avocat.
Le ministère de l’Intérieur s’était préparé à cette décision et ne cache pas la nécessité de « passer par la voie législative » pour y répondre. « La voie réglementaire ne suffira pas », a indiqué à l’AFP l’entourage de Manuel Valls. Un texte pourrait ainsi être préparé avec présentation au Parlement sans doute « pour la rentrée ».
Il faudra « une nouvelle mesure de pré-rétention administrative, qui permettra d’arrêter la personne et de vérifier son identité, pendant une durée de huit à dix heures maximum », puis « le cas échéant, d’enclencher la procédure de retour », a estimé Me Spinosi.
« Ce qu’on peut craindre, c’est que le législateur invente une procédure d’exception, dérogatoire au droit commun », a cependant relevé Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
« Le sentiment que j’ai, c’est qu’il y aura une demande des parquets de chercher un délit connexe », a-t-il également souligné.

Le gouvernement doit remplacer la garde à vue pour les clandestins

AFP, Pascale Julliard, 05/07/2012

La Cour de cassation a décidé jeudi que le séjour irrégulier d’un étranger ne pouvait plus suffire à son placement en garde à vue, ce qui va obliger le gouvernement à créer un nouveau dispositif pour les sans-papiers susceptibles d’être soumis à une procédure d’expulsion.
La première chambre civile de la haute juridiction avait été saisie de plusieurs pourvois formés par des étrangers qui avaient été placés en garde à vue pour le seul motif qu’ils étaient en situation irrégulière.
Dans des arrêts rendus publics par son président Christian Charruault, elle leur a donné raison, suivant en cela un avis de la chambre criminelle rendu il y a un mois.
Me Patrice Spinosi, avocat de l’association d’aide aux étrangers Cimade, s’est réjoui devant la presse de cette décision qui concerne 60.000 personnes par an.
Elle est à ses yeux « absolument fondamentale » car elle signifie que « le regard de l’ensemble de la société française a vocation à changer pour les sans papiers: il a été affirmé clairement qu’ils ne peuvent plus être assimilés à des délinquants ».
La pratique de la garde à vue était plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers, depuis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu, en avrilpuis en décembre 2011, deux arrêts affirmant qu’un étranger en séjour irrégulier ne pouvait être emprisonné sur ce seul motif.
Or, la réforme entrée en vigueur en France au printemps 2011 limite le recours à la garde à vue aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.
« voie législative »
Le précédent gouvernement avait jugé l’arrêt de la CJUE compatible avec la pratique de la garde à vue. Mais, sur le terrain, les tribunaux rendaient des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.
Désormais, les personnes sans-papiers « doivent certes être raccompagnées (à la frontière) puisqu’elles ne sont pas dans une situation légale en France, mais elles doivent l’être dans le cadre d’une procédure administrative et non plus pénale » et « dans le respect du droit européen », a souligné Me Spinosi.
Il existe déjà des « solutions alternatives à la garde à vue », qui sont les vérifications d’identité et les auditions libres, mais elles sont limitées à quatre heures.
Il est donc « nécessaire qu’une réforme fondamentale soit engagée sur cette question », a estimé l’avocat.
Le ministère de l’Intérieur s’était préparé à cette décision et ne cache pas la nécessité de « passer par la voie législative » pour y répondre. « La voie réglementaire ne suffira pas », a indiqué à l’AFP l’entourage de Manuel Valls. Un texte pourrait ainsi être préparé avec présentation au Parlement sans doute « pour la rentrée ».
Il faudra « une nouvelle mesure de pré-rétention administrative, qui permettra d’arrêter la personne et de vérifier son identité, pendant une durée de huit à dix heures maximum », puis « le cas échéant, d’enclencher la procédure de retour », a estimé Me Spinosi.
« Ce qu’on peut craindre, c’est que le législateur invente une procédure d’exception, dérogatoire au droit commun », a cependant relevé Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
« Le sentiment que j’ai, c’est qu’il y aura une demande des parquets de chercher un délit connexe », a-t-il également souligné.

Le gouvernement doit remplacer la garde à vue pour les clandestins

France-Antilles, 05/07/2012

La Cour de cassation a décidé jeudi que le séjour irrégulier d’un étranger ne pouvait plus suffire à son placement en garde à vue, ce qui va obliger le gouvernement à créer un nouveau dispositif pour les sans-papiers susceptibles d’être soumis à une procédure d’expulsion.
La première chambre civile de la haute juridiction avait été saisie de plusieurs pourvois formés par des étrangers qui avaient été placés en garde à vue pour le seul motif qu’ils étaient en situation irrégulière.
Dans des arrêts rendus publics par son président Christian Charruault, elle leur a donné raison, suivant en cela un avis de la chambre criminelle rendu il y a un mois.
Me Patrice Spinosi, avocat de l’association d’aide aux étrangers Cimade, s’est réjoui devant la presse de cette décision qui concerne 60.000 personnes par an.
Elle est à ses yeux « absolument fondamentale » car elle signifie que « le regard de l’ensemble de la société française a vocation à changer pour les sans papiers: il a été affirmé clairement qu’ils ne peuvent plus être assimilés à des délinquants ».
La pratique de la garde à vue était plus que jamais remise en cause par les associations de défense des étrangers, depuis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) avait rendu, en avrilpuis en décembre 2011, deux arrêts affirmant qu’un étranger en séjour irrégulier ne pouvait être emprisonné sur ce seul motif.
Or, la réforme entrée en vigueur en France au printemps 2011 limite le recours à la garde à vue aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.
« voie législative »
Le précédent gouvernement avait jugé l’arrêt de la CJUE compatible avec la pratique de la garde à vue. Mais, sur le terrain, les tribunaux rendaient des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non.
Désormais, les personnes sans-papiers « doivent certes être raccompagnées (à la frontière) puisqu’elles ne sont pas dans une situation légale en France, mais elles doivent l’être dans le cadre d’une procédure administrative et non plus pénale » et « dans le respect du droit européen », a souligné Me Spinosi.
Il existe déjà des « solutions alternatives à la garde à vue », qui sont les vérifications d’identité et les auditions libres, mais elles sont limitées à quatre heures.
Il est donc « nécessaire qu’une réforme fondamentale soit engagée sur cette question », a estimé l’avocat.
Le ministère de l’Intérieur s’était préparé à cette décision et ne cache pas la nécessité de « passer par la voie législative » pour y répondre. « La voie réglementaire ne suffira pas », a indiqué à l’AFP l’entourage de Manuel Valls. Un texte pourrait ainsi être préparé avec présentation au Parlement sans doute « pour la rentrée ».
Il faudra « une nouvelle mesure de pré-rétention administrative, qui permettra d’arrêter la personne et de vérifier son identité, pendant une durée de huit à dix heures maximum », puis « le cas échéant, d’enclencher la procédure de retour », a estimé Me Spinosi.
« Ce qu’on peut craindre, c’est que le législateur invente une procédure d’exception, dérogatoire au droit commun », a cependant relevé Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti).
« Le sentiment que j’ai, c’est qu’il y aura une demande des parquets de chercher un délit connexe », a-t-il également souligné.

Séjour irrégulier et garde à vue : «la fin du dévoiement de la politique pénale»

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La décision était attendue, mais elle marque un tournant important. Le séjour irrégulier ne suffit pas à justifier un placement en garde à vue, a estimé la Cour de cassation ce jeudi. Une procédure qui concerne jusqu’à 60 000 personnes par an, selon les associations. L’avocat Stéphane Maugendre, membre du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), analyse la portée de cette décision.

En préambule, une précision importante. L’avis de la Cour de cassation ne concerne que les étrangers en situation irrégulière «secs», c’est-à-dire n’ayant pas déjà fait l’objet d’arrêtés de reconduite à la frontière, ou d’Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Ces derniers, en cas d’arrestation, sont passibles de trois ans d’emprisonnement.

Comment réagissez-vous à cette décision ?

C’est une sacrée bonne nouvelle qu’on revienne à une pratique normale. Depuis 1938, les autorités françaises n’arrêtent pas de mettre en place des procédures d’exception pour les étrangers, avec l’idée qu’ils seraient fraudeurs ou tricheurs. Cette décision de la Cour de cassation va unifier la jurisprudence et mettre fin au dévoiement de la politique pénale au profit de la politique administrative.

Concrètement, comment les choses se dérouleront-elles désormais ?

On va revenir à la procédure normale. Une personne qui n’aura pas ses papiers et dont on soupçonne un séjour irrégulier sera menée au commissariat pour une procédure de vérification d’identité, d’un maximum légal de quatre heures. Les policiers passeront un coup de fil à la préfecture, et, s’il s’avère que la personne n’a pas de titre de séjour en règle, le préfet aura deux choix : demander à ce qu’on la laisse repartir, ou demander à ce qu’on prépare une OQTF, voire un placement en rétention administrative. Cette procédure existe déjà. Elle avait juste été supplantée par un dévoiement de la garde à vue, qui peut aller jusqu’à 48 heures.

Vous craignez néanmoins que certains policiers se mettent à «ratisser large» pour permettre le placement en garde à vue…

Oui, c’est d’ailleurs un phénomène que l’on voit davantage ces derniers temps. On suspecte un délit connexe, en plus du séjour irrégulier, qui tient parfois très peu. Par exemple, j’ai vu récemment le cas d’un type qu’on accusait d’avoir dégradé un pantalon dans un centre commercial…

L’objectif, c’est la dépénalisation du séjour irrégulier ?

Evidemment, ça serait la suite logique. Pour cela, il faut l’abrogation de l’article 621-1 du Ceseda, qui prévoie jusqu’à un an d’emprisonnement pour le délit de séjour irrégulier. C’est du ressort du ministère de l’Intérieur. Le problème fondamental, c’est qu’on utilisait ce délit de séjour irrégulier pour placer des gens en garde à vue. C’est quand même une mesure de privation de liberté, avec de vrais délinquants, dans des endroits qui puent. Ce n’est pas une promenade de santé. Désormais, il faudra s’appuyer sur la simple procédure administrative.

⇒ Voir l’article

Sans-papiers : la Cour de cassation remet en cause la garde à vue

logoParisien-292x75 05/07/2012

Le séjour irrégulier d’un étranger justifie-t-il son placement en garde à vue ? Ce jeudi, la Cour de cassation a répondu par la négative. Suivant l’avis de la chambre criminelle rendu il y a un mois, cette décision de la première chambre civile de la haute juridiction oblige le gouvernement à créer un nouveau dispositif pour les sans-papiers soumis à une procédure d’expulsion.

Cette décision, qui concerne 60 000 personnes par an, est considérée comme «absolument fondamentale», par Me Patrice Spinosi, avocat de l’association d’aide aux étrangers Cimade. Selon lui, elle signifie que «le regard de l’ensemble de la société française a vocation à changer pour les sans papiers : il a été affirmé clairement qu’ils ne peuvent plus être assimilés à des délinquants».
Procédure administrative et non plus pénale

La pratique de la garde à vue est remise en cause par les associations de défense des étrangers, notamment depuis que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu, en avril puis en décembre 2011, deux arrêts affirmant qu’un étranger en séjour irrégulier ne peut être emprisonné sur ce seul motif. Par ailleurs, la réforme entrée en vigueur en France au printemps 2011 limite le recours à la garde à vue aux seuls cas où une personne est soupçonnée d’une infraction punie d’une peine d’emprisonnement.

Le précédent gouvernement avait jugé l’arrêt de la CJUE compatible avec la pratique de la garde à vue. Sur le terrain, les tribunaux rendaient des décisions contradictoires, tantôt favorables aux étrangers, tantôt non. Désormais, les personnes sans-papiers «doivent certes être raccompagnées (à la frontière) puisqu’elles ne sont pas dans une situation légale en France, mais elles doivent l’être dans le cadre d’une procédure administrative et non plus pénale» et «dans le respect du droit européen», souligne Me Spinosi.

Le gouvernement devra soumettre une nouvelle loi

Pour remplacer la garde à vue, il existe déjà des «solutions alternatives», telles que les vérifications d’identité et les auditions libres, mais elles sont limitées à quatre heures. Il est donc «nécessaire qu’une réforme fondamentale soit engagée sur cette question», estime l’avocat de Cimade. Selon lui, il faudra «une nouvelle mesure de pré-rétention administrative, qui permettra d’arrêter la personne et de vérifier son identité, pendant une durée de huit à dix heures maximum», puis «le cas échéant, d’enclencher la procédure de retour».

Le ministère de l’Intérieur qui s’est préparé à cette décision devrait passer par une loi car «la voie réglementaire ne suffira pas», selon l’entourage de Manuel Valls. Un texte pourrait ainsi être préparé avec présentation au Parlement sans doute «pour la rentrée».

«Ce qu’on peut craindre, c’est que le législateur invente une procédure d’exception, dérogatoire au droit commun»,met en garde Stéphane Maugendre, président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), qui anticipe «une demande des parquets de chercher un délit connexe».

Se l’Italia non sono anche loro

la-repubblica-it-logoCarlo Ciavoni, 02/07/2012

A Cecina i diritti negati ai migranti.

Il 18° incontro internazionale contro il razzismo – in corso fino al 7 luglio prossimo – continua ad essere il luogo di confronto e riflessione sui temi dell’integrazione e della cittadinanza. L’idea, nata qui l’anno scorso, di svelare e denunciare le numerosissime omissioni di soccorso in mare da parte di mercantili e navi militari, ha dato vita al progetto Boats4People per sensibilizzare la gente di mare del Mediterraneo

195434879-9dc2e22d-8fd0-4811-96e8-29b932d127f2CECINA – Questo diciottesimo capitolo del meeting internazionale antirazzista di Cecina, che si concluderà il prossimo 7 luglio, mostra una sua nuova vitalità. Non solo per la ricchezza dei dibattiti e la parteipazione che si registra, ma soprattutto per l’efficacia delle iniziative nate e sviluppate al suo interno. In questi primi giorni, ad esempio, s’è fatto il punto sulla campagna L’italia sono anch’io, promossa da 19 organizzazioni – dalle Acli, all’Arci, alla Caritas, all’ANCI, l’associazione dei Comuni italiani, solo per citarne alcune – per riformare due leggi : una per il diritto di cittadinanza da estendere ai bambini nati in Italia, da genitori stranieri regolari; l’altra per una nuova norma che permetta il diritto elettorale amministrativo ai lavoratori regolarmente presenti in Italia da cinque anni. La campagna ha impegnato oltre 200 mila persone che hanno accettato i principi contenuti nelle due proposte, regolarmente depositate alla Camera ed ora in attesa di essere « calendarizzate », dopo un confronto fra le forze politiche nella Commissione Affari Costituzionali, dove però i promotori temono si rischino compromessi a ribasso e cedimenti, soprattutto da parte del Pd, rispetto allo spirito orinario sottoscritto dalle centinaia di migliaia di firmatari.

I diritti negati. Confronti e riflessioni sono quest’anno dedicati ai diritti negati di alcuni milioni di giovani, ragazze e ragazzi, figli di genitori di origine straniera, nati o cresciuti in Italia ma che – appunto – per le leggi vigenti non sono ancora italiani. Giovani che si sentono a tutti gli effetti parte di questo Paese e che l’altra sera, davanti al maxi schermo nell’areea del meeting, hanno fatto il tifo per la nazionale di calcio, durante la finale con la Spagna. Un Paese in cui vivono, insomma, da sempre ma che tuttavia, per effetto di una legge che lo stesso  presidente delle Repubblica, Giorgio Napoletano, non ha esitato a definire « Un’autentica follia, un’assurdità« .

Il monitoraggio sui mancati soccorsi in mare. Il meetintg di Cecina ha dato vita anche ad un’altra iniziativa sul tema del diritto in mare, legata ad un progetto, Boats4Peope, che ha lo scopo di costruire una rete di gente che va per mare, che vive, naviga il trafficatissimo Mediterraneo e abita lungo le sue sponde. L’idea – nata nel corso del meeting dell’anno scorso – ha preso forma oggi quando ha preso il via il lungo viaggio del veliero Oloferne, salpato da Rosignano alla volta di Palermo, da cui poi ripartirà per Monastir, in Tunisia, per ripercorrere, infine, il tragitto fino a Lampedusa, lo stesso percorso lungo il quale sono morti centinaia di migranti in fuga verso l’Europa, in cerca di opportunità o in fuga da guerre, violenze soprusi di ogni sorta.

Quei palloncini-simbolo.
La cerimonia della partenza di stamattina da Rosignano è stata salutata con un classico atto simbolico, quello del rilascio di centinaia di palloncini colorati, in memoria delle persone finite in fondo al mare, durante i tentativi di raggiungere le coste europee. La guerra in Libia ha prodotto quasi un milione di migranti africani, mediorientali ed asiatici, fuggiti in paesi vicini, come la Tunisia, l’Egitto, il Ciad, il Niger. Gli stati europei hanno invece mostrato il volto arcigno e repressivo del respingimento, incarnato da  Frontex, l’agenzia europea per il controllo delle frontiere, che ha messo in atto operazioni per intercettare e ricacciare indietro i migranti nel Canale di Sicilia.

Il progetto Boats4people. Sarà seguito e gestito dall’avvocato Stephane Maugendre, dai ricercatori Charles Heller, Lorenzo Pezzani e Nicanor Haon e dall’addetta alla comunicazione, Alessandra Capodanno – ha già cominciato a monitorare con mappe satellitari, disponibili da società private che l’intenso traffico navale nel Mediterraneo, proprio per dimostrare come spesso i mancati interventi in mare, nei confronti di battelli di migranti alla deriva, non siano semplici « sviste », ma vere e proprie omissioni di soccorso, sia da parte di mercantili, che di unità militari in transito. Numerose prove testimoniano, infatti, che al largo delle coste libiche, la NATO e gli stati aderenti all’operazione Unified Protector (l’intervento militare in Libia dell’anno scorso) non hanno prestato soccorso ai migranti in difficoltà. Il conflitto in Libia è formalmente concluso, ma la guerra ai migranti continua e ogni nuovo naufrago si aggiunge ai 1.500 migranti morti nel Mediterraneo nel corso del 2011 (secondo  l’UNHCR).

Quei 63 cadaveri sul gommone alla deriva.
Padre Moses Zerai – direttore dell’agenzia eritrea Habeshia, in stretto contatto con i profughi in fuga dal Corno d’Africa e ancora prigionieri nelle carceri libiche – a Cecina ricorda la morte di 63 migranti nella primavera del 2011, tutti stipati in una barca che resta senza carburante tra la Libia e l’Italia e che, nonostante diverse navi si accorgano di loro e malgrado le richieste d’aiuto, il gommone con 73 persone a bordo venne lasciato alla deriva per cinque giorni, fino a tornare di nuovo a ridosso delle coste libiche. Furono trovati 63 cadaveri, molti erano bambini piccoli, mentre il destino dei superstiti fu diverso: alcuni finirono nelle carceri libiche, altri riuscirono a scappare di nuovo, nel frenetico e continuo via vai di barche e gommoni in partenza dalla Libia.

L’impunità di chi se ne infischia dei diritti. Dunque, Gheddafi e Ben Ali non ci sono più, ma le politiche migratorie sono rimaste le stesse e i governi transitori in Libia e in Tunisia hanno tutt’altro che interrotto le pratiche del passato. Risulta, infatti, che stiano imbastendo accordi sull’immigrazione con l’Europa, nella totale opacità, continuando a trattare da criminali gli immigrati, in quanto tali, e a rinchiuderli arbitrariamente in cella quando sono in transito sui loro territori. In altre parole, dunque, gli accordi internazionali che impongono l’obbligo di prestare soccorso in mare, che garantiscono l’asilo e la protezione internazionale continuano ad essere violati dai governi europei ed africani, ogni volta che si pratica un respingimento o si verifica un naufragio. Tutto nella totale impunità.

⇒ Voir l’article

France: Manuel Valls prône une politique ferme et humaine en matière d’immigration

W4sKQvXx 02/07/2012

La première chambre civile de la Cour de cassation devrait confirmer la fin de la garde à vue des étrangers en situation irrégulière. C’est aussi la fin de la marche européenne des sans-papiers qui arrivent ce lundi 2 juillet à Strasbourg. Ils se rendront au Parlement pour manifester et demander des droits, notamment la régularisation globale de tous les migrants. De son côté, le ministre de l’Intérieur vient de donner sa feuille de route sur la politique qu’il entend mener en matière d’immigration. Pas question pour Manuel Valls de régularisation massive de tous les sans-papiers.

« Etre de gauche ce n’est pas régulariser tous les sans-papiers », a lâché le ministre de l’Intérieur dans un entretien accordé au journal Le Monde. Manuel Valls entend rester ferme. Dans les prochains jours via une circulaire, il va préciser les critères de régularisation des sans-papiers.

« Depuis la loi Reseda, la loi relative à l’entrée et au séjour des étrangers en France et au droit d’asile, de 1998, la France a mis en place des mécanismes de régularisation avec des critères à la clé : sur la durée du séjour, le travail, les raisons humanitaires, les liens de vie privée ou familiale », souligne le politologue et directeur de recherche au CNRS, Patrick Weil. « Conçu par la gauche, la droite ne l’avait pas contesté. Bien au contraire puisque ce dispositif a permis d’instaurer ce rythme de 30 000 régularisations de sans-papiers par an », confirme le politologue.

Un chiffre que Manuel Valls compte maintenir, ce qui surprend certains observateurs. C’est le cas de Sarah Bélaïsch responsable de la commission des actions nationale à la Cimade, l’association de défense des droits des étrangers : « Le ministre semble jouer à un exercice d’équilibriste, assez délicat .Vous n’êtes pas sans savoir que Manuel Valls martèle qu’il veut mettre fin à la politique du chiffre. Où est la rupture avec l’ancien gouvernement ? Ces chiffres ont un arrière goût de quota », ajoute t-elle.

Vers l’assignation à résidence des familles et des enfants

Comme s’y était engagé le candidat François Hollande, le 20 février dernier, Manuel Valls annonce aussi une circulaire pour mettre fin au placement en rétention des familles avec enfants. Une mesure souhaitée et attendue par les associations d’aide aux étrangers pour mettre un terme à cette pratique : « Enfermer des familles, avec des bébés, la France l’a fait, et elle a était condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme », explique Stéphane Maugendre, président du Gisti, groupe d’information et de soutien des immigrés.

« Que va-t-il se passer pour ces familles en situation irrégulière ? Ce sera sans doute une sorte de rétention bis, un hébergement d’urgence non loin des aéroports et des centres de rétention », souligne Stéphane Maugendre qui appelle à la vigilance : « Une circulaire contrairement à un décret n’a aucune force juridique et contraignante, il s’agit simplement d’une instruction demandée aux Préfets ».

On peut donc s’attendre à la fin du placement en rétention des enfants et de leurs familles. C’est le cas depuis une dizaine de jours seulement où cette pratique semble avoir cessé en métropole, ce n’est pas le cas sur l’ensemble du territoire, et pourtant il y a urgence à y mettre fin.

La Cimade dans un communiqué alerte le gouvernement et formule déjà des inquiétudes concernant Mayotte, 101e département français. « L’Outre-mer semble soumis à un régime particulier et inacceptable », rappelle Sarah Bélaïsch de la Cimade.

Manuel Valls a fait d’autres annonces concernant la politique migratoire qu’il entend mener. Il souhaite adopter par exemple une loi pour créer un nouveau titre de séjour intermédiaire de trois ans. Il prévoit aussi une autre circulaire pour faciliter l’accès à la naturalisation.

⇒ Voir l’article

Immigration: ce que Manuel Valls veut changer

slate-afrique Hélène Fargues, 29/06/2012

Le ministre de l’Intérieur veut réformer la politique migratoire. Mais sera-t-il pour autant en rupture avec son prédécesseur Claude Guéant?

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls entend se montrer à la fois « ferme » et «généreux» sur l’immigration. Dans les colonnes du Monde, il dévoile plusieurs mesures en matière de politique migratoire qu’il souhaite mettre en œuvre dans les prochains mois.

En ligne de mire, quelques assouplissements, mais pas de régularisations massives. En effet, le ministre ne souhaite pas dépasser le nombre de 30.000 régularisations par an, comme ce fut le cas sous le gouvernement de François Fillon.

Manuel Valls entend donc faire passer sous peu trois circulaires pour préciser les textes existants: une première pour mettre fin à la rétention des familles, une deuxième pour préciser les critères de régularisation et une troisième pour faciliter les naturalisations. Enfin, le ministre annonce une loi pour créer un nouveau titre de séjour de trois ans.

1. La fin de la mise en rétention des familles

Prioritaire, la circulaire concernant la fin de la mise en rétention des familles, « va être publiée dans les prochains jours », assure le ministre. «La rétention des familles ne se fera plus que pour celles qui n’auront pas respecté leur assignation à résidence ou ne se seront pas présentées à l’embarquement en cas d’expulsion», ajoute-t-il.

Depuis la formation du gouvernement Ayrault II, des associations ont dénoncé à plusieurs reprises le placement en rétention d’enfants et de leurs familles.

2. Uniformiser et préciser les critères de régularisation

«Les régularisations doivent se faire en s’appuyant sur des objectifs précis, objectifs, compréhensibles […] Ces critères sont les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants.»

Pour le ministre, les critères ont été interprétés «de manière beaucoup trop restrictive » et n’ont pas été appliqués  «de manière uniforme par le précédent gouvernement». Là encore, il souhaite agir par voie de circulaire.

3. Faciliter les naturalisations

Manuel Valls dit vouloir signer une circulaire «dès cet été», avec des «critères transparents» pour inverser la tendance à la baisse des naturalisations, qui ont chuté de 30% en 2011. La naturalisation «ne doit plus être pensée comme l’issue d’un parcours du combattant, mais comme l’issue d’un parcours d’intégration», explique-t-il.

4. Création d’un nouveau titre de séjour de trois ans

Afin de «stabiliser ceux qui vivent et travaillent de manière régulière sur le sol national», Manuel Valls souhaiterait créer un «titre de séjour intermédiaire d’une durée de trois ans».

La plupart des titres de séjour sont en effet valables un an. A cause du calendrier législatif chargé, la loi ne devrait pas être étudiée par le parlement avant 2013, précise les Echos.

5. Mettre fin au « délit de solidarité »

En 2011, le militant Serge Guichard qui a participé au nettoyage d’un camp de Roms avait été assigné en justice pour «dépôt d’immondices sur la voie publique», puis relaxé. Son histoire, racontée par Youphil.com, témoigne d’une forme de harcèlement vis-à-vis des militants impliqués auprès des migrants.

«Je veux que les personnes qui aident les sans-papiers à titre désintéressé ne soient plus sanctionnés», a déclaré Manuel Valls.

Stéphane Maugendre, le président du Groupe d’information et de soutien des immigrés (GISTI), est particulièrement circonspect sur les annonces du ministre de l’Intérieur. C’est d’abord la méthode, que celui-ci critique:

«Les circulaires ne valent rien juridiquement. Elles ne sont pas opposables à l’administration. Si la préfecture décide de ne pas régulariser, la circulaire ne change rien

Pour ce dernier, la création d’une nouvelle carte de séjour vise surtout à «désengorger les préfectures».

Finalement, conclut Stéphane Maugendre, «Manuel Valls ne revient pas sur les récentes réformes qui ont dans les faits abrogé la carte de dix ans

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Manuel Valls aménage l’immigration

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Changement de discours : cesser de stigmatiser l’étranger. Changement de méthode : clarifier les critères de régularisations, améliorer les délais de traitement et l’accueil. Mais statu quo sur le fond : Manuel Valls ne bouleversera pas la politique en matière d’accueil des étrangers en France. Pas de circulaire de régularisation massive mais poursuite des expulsions dans des proportions certainement peu différentes de celles qui avaient cours sous le mandat de Nicolas Sarkozy.

Le nouveau ministre de l’Intérieur, qui, au grand dam des associations de défense des droits des étrangers, a tenu à conserver dans ses prérogatives ces questions (elles auraient souhaité qu’elles reviennent à la Justice et aux Affaires sociales), a détaillé hier dans une interview au Monde les grands traits des mesures qu’il comptait conduire en ce domaine. Des propositions «un peu trop floues» pour le Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), mais «encourageantes» pour France Terre d’Asile.

Files d’attente. Ainsi, le ministre de l’Intérieur entend créer un titre de séjour «intermédiaire», de trois ans renouvelable. Une mesure qui aurait un double intérêt : mettre fin à la précarité engendrée par le système des cartes de séjour d’un an renouvelable et désengorger les services de régularisation des préfectures par un simple effet mécanique. D’autant que le ministre a rappelé que la promesse de François Hollande de réduire le délai de traitement des dossiers de dix-huit à six mois demeure dépendante des futurs arbitrages budgétaires. Manuel Valls a cependant rappelé fermement sa volonté de mettre fin aux incroyables files d’attente nocturnes devant les préfectures. «Ce n’est pas ça, la France», a-t-il expliqué. Stéphane Maugendre, président du Gisti, regrette que le ministère ne relance pas plutôt l’attribution des titres de séjour de dix ans, de moins en moins délivrés. «Trois ans, cela va créer du droit. Cela change beaucoup de choses de se présenter devant une banque ou un employeur avec un titre de trois ans et pas d’un an», tempère Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile.

Valls a également annoncé vouloir relancer les naturalisations et «redonner la totale possibilité de devenir français». Une annonce bien accueillie après la période de très forte baisse des naturalisations sous Claude Guéant. Une tendance que le nouveau ministre entend «inverser».

En matière de régularisations mais aussi d’entrée sur le territoire, Valls dit vouloir des critères «précis, objectifs, compréhensibles». Il cite la durée de séjour en France, le travail, les attaches familiales et la scolarisation des enfants, des éléments qui existent déjà, mais qui demeurent toujours soumis à l’appréciation des préfectures. «Il s’agit du dossier le plus complexe, l’application de ces critères sera déterminante», explique Pierre Henry.

Enfants. Enfin, le ministre de l’Intérieur a réaffirmé la mise en application d’une promesse de François Hollande : l’arrêt immédiat de la rétention des familles. Cela devrait se traduire «dans les prochains jours» par une circulaire qui mettra un terme aux placements en centre de rétention de parents avec leurs enfants. Les familles en attente d’expulsion seraient alors assignées à résidence. «Il faut voir ce que seront ces assignations, prévient Stéphane Maugendre. S’il s’agit de parquer des familles dans des hébergements gardés par des policiers à côté des aéroports, ce sera une rétention qui ne dit pas son nom.»

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