Cinq jeunes suspects incarcérés

 13/04/2011

Les suspects du violent passage à tabac d’Haroun n’ont pas mis longtemps à être arrêtés. Moins de quarante-huit heures après les faits, la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis a interpellé chez eux les dix jeunes, dont huit sont originaires du Bois-Perrier, à Rosny-sous-Bois. Pour la plupart scolarisés, ces adolescents — un seul est majeur — étaient inconnus de la police.

Le parquet de Bobigny avait réclamé l’incarcération provisoire de six d’entre eux. Cinq ont finalement été écroués. Le parquet a fait appel pour le sixième, remis en liberté, et c’est désormais à la cour d’appel de trancher.
L’enquête se poursuit dans le cadre d’une commission rogatoire, mais tous ceux qui ont pris part, de manière plus ou moins active, à cette agression sont mis en examen à des degrés divers. Deux pour non-dénonciation de crime. Les autres sont poursuivis pour tentative d’homicide et vol aggravé.

L’hypothèse du guet-apens, avancée immédiatement après les faits et soutenue par le parquet, n’a pas été retenue par le juge d’instruction. Selon Me Stéphane Maugendre, qui assure la défense du meneur présumé, un adolescent de 17 ans scolarisé en BEP, l’agression n’a pas eu lieu sur fond de guerre de territoires. L’auteur présumé pensait que la victime avait eu des relations sexuelles avec sa jeune sœur de 15 ans et il voulait dissuader Haroun de l’approcher. Rien cependant ne laisse aujourd’hui apparaître qu’une relation existait entre l’adolescente et le jeune homme. La jeune fille qui accompagnait Haroun au moment de l’agression a quitté le quartier.

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