Vendredi, ce ressortissant nord-coréen a attaqué, avec une feuille de boucher, une fillette de 4 ans et demi et blessé grièvement le grand-père.
ELLE EST SAUVE. La fillette de 4 ans et demi, attaquée à la machette, vendredi en fin d’après-midi, rue du Chemin-Vert à Bobigny, s’en sort avec des balafres sur le crâne. Son grand-père, âgé de 51 ans, en revanche, est toujours hospitalisé, dans un état préoccupant, après avoir reçu des coups à la tête, en tentant de protéger l’enfant de cet homme armé, qu’ils ne semblaient pas connaître.
« Il s’est rendu compte de ce qu’il avait fait en voyant les photos, il en a pleuré et a demandé s’il avait blessé la petite fille et comment allait le grand-père », commente Stéphane Maugendre, l’avocat qui l’a assisté ce week-end. L’agresseur a été mis en examen pour meurtre et écroué à la prison de Fresnes, qui dispose d’un hôpital. Si l’état de cet homme de 26 ans n’a pas été jugé incompatible avec son placement en garde à vue, son état psychique pose néanmoins question.
Il s’agit d’un ressortissant de Corée du Nord. D’après son récit, il aurait fui son pays à l’âge de 13 ans, avec sa mère, après le décès de son père, pour s’installer en Chine. Il serait resté une douzaine d’années puisque son arrivée en France remonte à l’été dernier, en août 2013. Il vivait à Bobigny, rue du Chemin-Vert avec un compatriote nord-coréen lui aussi, et travaillait, occasionnellement, dans un restaurant chinois pour moins de 30 EUR par jour, au noir. Il ne semble avoir aucune autre attache en France.
Vendredi, il aurait bu, avec son colocataire, beaucoup d’alcool. De la bière, a-t-il expliqué. C’est au moment où son colocataire s’est absenté quelques instants aux toilettes qu’il aurait dévalé les escaliers, avec une feuille de boucher à la main, pour fondre sur cette fillette asiatique qui se trouvait avec sa mère et son grand-père. Pourquoi ? L’a-t-il ciblée au hasard ? L’option de l’ouverture d’une information judiciaire, plutôt que d’un jugement en comparution immédiate, a finalement été retenue. Cela permettra peut-être d’apporter des éléments de réponses, au regard notamment de la situation psychologique de l’agresseur.