Anne Diatkine , 14/05/2008
Selon Stéphane Maugendre, avocat spécialisé dans le droit des étrangers, « la situation de Monsieur Abidar est kafkaïenne, mais courante ».
« Il a participé à la reconstruction de la France, il a passé beaucoup plus de temps en France que dans son pays, et pourtant il n’a aucun autre statut que la carte de résident de dix ans.
“Parmi ses enfants, on trouve un expulsé, une expulsable, une promise à la résidence si la loi ne change pas. Et son épouse n’obtient pas de visa. Il y a beaucoup de Monsieur Abidar en France.
‘On est dans la logique folle où plus monsieur Abidar s’installe en France, plus ça devient difficile de faire venir femme et enfants.
A chaque nouvelle naissance, les critères de refus sont multipliés : il faut toujours plus de mètres carrés et de revenus. Lorsqu’il vivait dans un studio, il aurait sans doute obtenu le regroupement familial. Mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas l’avoir tenté, par souci de dignité pour sa famille, lorsqu’il jugeait son salaire et ses conditions de vie insuffisants.