, 26/02/08
Un jeune homme de 22 ans, qui avait menacé par téléphone le plus jeune des fils du chef de l’Etat, a été condamné à trois mois de prison avec sursis. Son co-prévenu, un salarié d’Orange, a écopé d’une amende de 700 euros.
Il avait menacé à plusieurs reprises par téléphone le plus jeune fils de Nicolas Sarkozy. Lundi 25 février, l’accusé, un jeune homme de 22 ans, a été condamné à 3 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bobigny.
Son co-prévenu, âgé de 21 ans, a été condamné à une amende de 700 euros pour lui avoir divulgué le numéro de portable de Louis, le jeune fils du président de la République, et de Cécilia. Tous deux devront également verser 1 euro de dommages et intérêts à chacun des parents de Louis Sarkozy.
Six mois de prison avec sursis pour le premier et quatre mois pour le second avaient été requis. Le procureur avait également demandé pour les deux hommes, originaires de Seine-Saint-Denis, une peine de « travail d’intérêt général ».
Eté 2007 : un salarié d’Orange se vante auprès de son ami d’avoir accès à la liste des numéros des abonnés VIP de l’opérateur téléphonique. Parmi eux figure le numéro de de Cécilia Sarkozy.
L’ami, sapeur-pompier, décide alors de composer le numéro et tombe sur Louis, le fils du couple. Plusieurs fois il rappellera l’enfant sans laisser de message. C’est le 5 janvier qu’il profère des menaces de mort envers le garçonnet, à l’aide cette fois d’un téléphone portable volé à un jeune voisin.
« Ce jeune homme n’a pas mesuré les conséquences »
Le jeune homme a expliqué qu’il « voulait juste savoir si le numéro appartenait à la famille Sarkozy ». Il s’est ensuite excusé auprès de la famille Sarkozy, expliquant qu’il avait « été stupide ».
L’autre prévenu, salarié d’Orange, a déclaré « ne pas s’être rendu compte des proportions » que cette affaire « allait prendre ». Il avait également divulgué à son ami les numéros de personnalités telles que Sébastien Chabal, Christophe Dominici, Nicolas Anelka ou encore Elodie Gossuin.
« On a le sentiment que ce jeune homme n’a pas mesuré les conséquences », mais « il y a plus de peur que de mal et les excuses ont été entendues », a déclaré Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy.
L’avocat du jeune sapeur-pompier, Me Stéphane Maugendre, a affirmé que son client était « quelqu’un d’immature, qui ne s’extériorise pas, qui ne parle pas de son métier difficile. C’est une sorte de violence qui sort de lui, avec l’alcool qui le désinhibe », a-t-il ajouté.
L’article 222-17 du Code pénal sur la menace de mort
« La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable est punie de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende lorsqu’elle est, soit réitérée, soit matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet.
La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et à 45.000 euros d’amende s’il s’agit d’une menace de mort. »