Louise Fessard, 06/01/2012
Le procureur de la République de Pontoise a requis un non-lieu dans l’affaire d’Ali Ziri, un retraité algérien décédé le 11 juin 2009 à Argenteuil suite à son interpellation par la police. Ce réquisitoire définitif date du 14 décembre 2011.
Plusieurs éléments de l’information judiciaire ouverte en 2009 pour «homicide involontaire et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique», mettent pourtant en cause les policiers.
La commission nationale de déontologie de la sécurité avait évoqué un «traitement inhumain et » et deux expertises médicales lient la mort d’Ali Ziri à l’utilisation de techniques de maintien sur un homme âgé et fortement alcoolisé (2,4 grammes par litre). La dernière expertise, en date du 15 avril 2011, concluait ainsi à «un épisode hypoxique (une diminution de la quantité d’oxygène apportée aux tissus – ndlr) en rapport avec les manœuvres d’immobilisation et les vomissements réitératifs».
Pour Me Stéphane Maugendre, c’est la technique policière du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression, «qui est à l’origine de l’asphyxie ayant conduit au décès d’Ali Ziri».
Au juge d’instruction désormais de décider d’un non- lieu ou d’un renvoi devant le tribunal correctionnel.