L’ouverture en septembre d’une salle d’audience dans l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle pour les étrangers non admis sur le territoire suscite une levée de boucliers.
Par Maryline Baumard
Une salle d’audience de l’antenne délocalisée du TGI de Bobigny dans l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. LAURENT HAZGUI/ DIVERGENCE
Le dossier est sur le bureau du nouveau garde des sceaux. A peine six jours après son arrivée place Vendôme et François Bayrou recevait déjà un courrier du bâtonnier de Seine-Saint-Denis, Valérie Grimaud, lui demandant de « renoncer expressément au projet d’ouverture » d’une salle d’audience « annexe du tribunal de grande instance de Bobigny, délocalisée sur la zone aéroportuaire de Roissy, pour y juger exclusivement les étrangers en zone d’attente ».
Lundi 29 mai, la pression est montée d’un cran avec une manifestation in situ des opposants à ce déménagement prévu pour septembre. Au bâtonnier se joignent des représentants du Conseil de l’ordre, du Conseil national des barreaux, de la Conférence des bâtonniers, du barreau de Paris et d’autres grands barreaux français tous très opposés au jugement au pied des pistes et non plus au tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny (Seine-Saint-Denis) des quelque 7 000 étrangers placés chaque année en zone d’attente à Roissy.
Il faut remonter à 2003 …