Alors que les décisions de Justice font actuellement l’objet de critiques acerbes quotidiennes, trois associations sont convoquées par la police pour « discrédit porté sur une décision de justice » (passible de six moi de prison et 7 500 € d’amende). En cause, un communiqué, cosigné le 15 mai dernier par le Gisti (Groupe d’information et de soutien aux immigré.e.s) la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et le Syndicat de la Magistrature, après une décision de la Cour d’Appel de Paris refusant une assistance éducative à un jeune malien, notamment parce que « son allure et son attitude ne corroborent pas sa minorité » et qu’aucun test osseux n’avait été réalisé. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. « On a l’impression de retourner dans les années 1990 quand Charles Pasqua accusait les associations de diffamation » a lâché hier Stéphane Maugendre , le président du Gisti, à sa sortie de deux heures d’audition. La LDH et le Syndicat de la Magistrature sont aussi convoqués.