Ce projet de loi, destiné à préserver « l’efficacité de la politique d’éloignement » des clandestins, a suscité l’ire du président du Groupe d’information et de soutien des travailleurs immigrés (Gisti), Stéphane Maugendre, qui estime qu’ il s’agit de « la mise en place d’un régime d’exception à l’égard des étrangers”. “C’est regrettable », a déclaré le président.
“Droit spécifique”
« Doit-on nourrir un droit spécifique pour les étrangers? », s’est également interrogé Pierre Henry, président de France Terre d’Asile, jugeant que les législateurs devront « trouver le délicat équilibre entre la préservation d’un droit fondamental pour les étrangers et le droit de l’Etat à une politique migratoire ».
Du côté de l’Ordre de Malte France, association d’aide aux sans-papiers, on est plutôt satisfait. Douze heures, c’est « un premier pas », a souligné Alain de Tonquelec, son directeur. Il a rappelé que plusieurs associations avaient émis le voeu que la rétention s’établisse « dans des délais qui ne soient pas aberrants », quelque part entre quatre et 48 heures.
Côté UMP, les critiques vont bon train, mais dans l’autre sens. Bruno Beschizza, secrétaire national de l’UMP, estime que l’annonce de Manuel Valls « reste de l’ordre de la déclaration d’intention. Il est affligeant de s’apercevoir que la France va rester au moins trois mois dans une zone de flou juridique absolu ».