Tentatives de rapt : le suspect aurait juste voulu « soupeser » les jeunes filles

logoParisien-292x75 Carole Sterlé, 17/11/2014

IL N’Y A PAS, EN L’ÉTAT, suffisamment de preuves pour penser que le père de famille de 32 ans, arrêté mercredi à Drancy, a voulu enlever des écolières et collégiennes à Rosny-sous-Bois et à Bondy cet automne. C’est ce qu’ont estimé plusieurs magistrats de Bobigny — juge d’instruction et substitut du procureur — au vu de l’enquête menée par la sûreté territoriale. Aucun n’a demandé l’incarcération provisoire du suspect, qui, après deux jours de garde à vue, a été mis en examen pour « violences et atteinte sexuelle » et remis en liberté, avec un strict contrôle judiciaire.

Plusieurs témoignages de jeunes filles, parfois très jeunes, avaient mis le quartier de la Boissière de Rosny en émoi. Un homme en camionnette blanche aurait pris l’habitude de s’approcher de très jeunes filles. Il les touchait même, puisqu’ils les soulevaient.

Placé sous contrôle judiciaire, il lui est interdit de s’approcher de tout établissement scolaire

Aucun enlèvement n’a eu lieu mais la crainte s’est répandue. Le maire, Claude Capillon (UMP), avait appelé les parents à surveiller les enfants sur les trajets de l’école. Les policiers de la sûreté enquêtaient déjà. Leurs investigations ont permis de mettre un visage sur le conducteur de la camionnette blanche en moins de deux mois. De fait, c’est un chauffeur-livreur amené à apporter du matériel dans les établissements scolaires.

« Il n’a jamais voulu enlever ces jeunes filles, soutient Me Stéphane Maugendre, l’avocat du suspect. Par jeu ou par défi, il se mettait en tête de déterminer le poids des gens, en les soulevant, il faisait ça y compris avec des adultes. Il comprend désormais qu’il a pu faire peur. »

Un élément qui semble avoir compté pour remettre en liberté ce suspect, le temps de la poursuite de l’enquête, dans le cadre d’une in-formation judiciaire. Le contrôle judiciaire auquel il est astreint lui interdit de s’approcher de tout établissement scolaire, l’oblige à pointer au commissariat et à entamer un suivi psychologique.

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